Il se lance en solo : « J’ai l’âme d’un leader! »

Céline Gobert
2016-10-04 15:00:00

Droit-inc a voulu en savoir plus sur l’ouverture de cette place d’affaires sur la rue Racine, au centre-ville de Chicoutimi.
Droit-inc: Comment est née l’idée de faire le grand saut en solo?
Me David-Alexandre Aubé : Depuis le début de ma pratique en droit criminel en 2011, je savais déjà que j’étais entrepreneur avant d’être avocat, c’est dans ma personnalité et mes aspirations. Après 5 années de pratique et plusieurs changements, j’ai su que j’étais mûr pour partir en solo.
Quand vous dites que vous vous sentiez entrepreneur… C’est-à-dire? Quels sont les caractéristiques d’un entrepreneur?

Que vous ont appris ces 5 années qui vont vous servir aujourd’hui dans votre carrière solo? Et où en-êtes vous concrètement?
J’ai appris l’éthique au travail, j’ai appris à m’adapter à différents types de clientèle, j’ai des clients qui perçoivent l’aide sociale et des entreprises dont le chiffre d’affaires représente plusieurs millions de dollars. J’ai évidemment aussi appris la pratique, je manquais de connaissances en civil. Aujourd’hui, je me sens autonome. Je devais rester chez Gauthier Bédard encore quelque temps mais cela ne fonctionnait plus tant pour eux que pour moi alors on a décidé de s’entendre sur un départ plus tôt. Pour le moment j’en suis à l’organisation administrative. Tout se passe exactement comme un démarrage d’entreprise : respect des normes du Barreau et ouvertures de comptes en fidéicommis, etc.
Vous disiez que le développement des affaires était votre force. Comment allez-vous attirer votre clientèle?
Je dirige depuis deux ans une entreprise de tourisme d’aventure Adrénaline Rafting inc. J’ai aussi plusieurs contacts d’affaires grâce à ma famille qui est bien implantée dans le secteur du commerce au Saguenay. Cela m’a servi de porte d’entrée. Il faut aller dans les événements incontournables, faire du démarchage dans les soirées d’affaires, les tournois de golf, les événements caritatifs et créer une relation de confiance avec les clients.
Il est quand même difficile de se lancer en solo aujourd’hui. Comment comptez-vous aborder les difficultés?
Les difficultés se rencontrent souvent en matière de développement des affaires mais je pars avec ma clientèle de chez Gauthier Bédard. Après, il est important de se faire connaître et d’avoir aussi conscience du risque pour se poser les bonnes questions d’avance. Puis, il faut se lancer!
Comment allez-vous vous démarquer?

Combien un avocat qui se lance en solo peut-il espérer gagner la première année? Quelles sont vos stratégies ?
C’est relatif. À Montréal, ce n’est pas le même marché qu’à Chicoutimi. Je n’ai pas d’inquiétudes, je pense surpasser la paie que je recevais comme avocat salarié. Je vais innover, et m’adapter au virage et aux nouveaux besoins de la profession. Je ne suis pas inquiet.
Pratiquer à Chicoutimi, c’est un choix? Et qu’est-ce qui vous plaît dans vos domaines de droit?
Oui, c’est un choix. Au bacc en droit pendant la Course aux stages, je visais déjà le bureau de Cain Lamarre à Chicoutimi. Je suis un gars de terrain, d’action, j’aime quand ça va vite, quand je suis stimulé. Je suis un plaideur qui aime le challenge, convaincre, se battre sur les droits des gens, pour leur défense. J’avais cette image que le public a des avocats, celle des plaideurs que l’on voit à la télé.
C’est ça qui vous a poussé à épouser une carrière en droit, cet avocat que l’on voit à la télé?
Non, en fait ce fut un choix déchirant entre l’éducation physique et le droit! J’ai choisi à Pile ou Face! Vraiment ! (Rires). Je ne savais pas quoi choisir, et aujourd’hui je ne regrette pas mon choix. Je fais toujours du rafting professionnel pendant mon temps libre. Le besoin d’adrénaline, lui, est comblé par mes plaidoiries.