Entrevues

L'avocat de l'année en actions collectives

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Julien Vailles

2016-09-22 11:15:00

Ce juriste de Stikeman Elliott a été nommé avocat de l'année 2017 en matière d'actions collectives. Pour Droit-inc, il revient sur sa carrière et sa pratique...
Me Yves Martineau a été consacré avocat de l'année en actions collectives par la revue The Best Lawyers in Canada
Me Yves Martineau a été consacré avocat de l'année en actions collectives par la revue The Best Lawyers in Canada
Me Yves Martineau a été consacré avocat de l'année en actions collectives par la revue The Best Lawyers in Canada. En plus de la spécialisation qui lui a valu cet honneur, Me Martineau pratique également en litige corporatif et commercial et en matière de responsabilité du fait des biens.

Droit-inc : D'abord, vous attendiez-vous à cet honneur?

Me Yves Martineau : Pas du tout! Et c'est ce qu'il y a de bien avec le mérite : il est basé sur la reconnaissance par les pairs et on n'a donc pas à soumettre ou approuver sa candidature. Je suis donc très touché.

Qu'est-ce qui vous a valu ce titre, selon vous?

C'est difficile à dire. Mais en matière d'actions collectives, les avocats voient régulièrement le travail de leurs collègues et sont donc appelés à évaluer leurs compétences. Il s'agit d'un domaine où l’on est constamment appelés à travailler avec ses concurrents, parce que souvent, les entreprises que l’on représente sont toutes visées par un même recours. La compétition laisse alors place à la collaboration, et pour cela, il est important de savoir sacrifier certaines idées et son ego. Au lieu de se voler du « temps de micro », on a tout avantage à écouter les arguments de ses confrères, car on peut souvent les utiliser aussi pour nos propres clients.

Parlez-moi de la pratique en matière d'actions collectives.

Je me consacre à la représentation de grandes entreprises, de banques et de compagnies de télécommunications qui sont visées par des actions collectives. Il s'agit, en quelque sorte, d'une histoire de « modes ». Par exemple, au début des années 2000, les recours collectifs contre les banques pleuvaient; pensons notamment à l'affaire Marcotte. Puis, dans la dernière décennie, ce sont plutôt les compagnies de télécommunications qui étaient poursuivies. Mes clients varient donc en fonction de ces « modes », où on remet en question, parfois à raison, parfois à tort, les agissements de différentes entités.

Le Nouveau Code de procédure civile est entré en vigueur en janvier dernier. Quels changements apporte-t-il en ce qui a trait aux actions collectives?

Le N.C.P.C. n'est pas une révolution en matière d'actions collectives. Évidemment, le nom change : on ne dit plus « recours collectif » mais « action collective ». Sinon, deux changements sont à noter. D'abord, les entreprises qui comptent plus de 50 employés peuvent maintenant être membres d'une action collective. Cet ajout est principalement une harmonisation avec ce qui prévaut dans le reste du Canada. Ensuite, il est à présent possible pour la partie défenderesse d'en appeler d'un jugement autorisant une action collective, sur permission. Auparavant, un jugement autorisant une action collective était appelable uniquement par la partie demanderesse, de plein droit.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours académique et professionnel?

J'ai été diplômé de l'Université Laval, puis j'ai fait mon Barreau en 1992. Je suis chez Stikeman depuis! Je pratique en litige commercial et corporatif et en actions collectives; ce sont généralement des champs d'expertise qui vont de pair. En effet, quand on représente des grandes entreprises dans des litiges commerciaux, on sait que tôt ou tard, elles seront visées par une action collective. J'en ai donc fait ma spécialité!
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