Une jeune avocate lance son café-studio de yoga!

Karine Limoges
2016-03-11 15:00:00

« Le milieu du droit est féroce, je ne m’y sentais pas à ma place », explique à Droit-inc l’ancienne étudiante de Sherbrooke, et Barreau 2012, qui, désillusionnée par son stage chez Archambault Langlois Taddeo, s’est envolée en Australie avec sa cousine avocate. C’est là-bas qu’elle découvre le yoga et... l’acaï qui sera le produit phare de son BELÉM, le premier café-studio de yoga de la métropole.
L’avocate de 26 ans souhaite sensibiliser sa clientèle à la consommation responsable, elle y proposera une variété de produits végétariens ou végétaliens: chili, salades crêpes et collations santé. Un concept populaire en Californie.
« Quand je rencontrais des gens en Australie, je leur disais que j'étais avocate, mais que j'avais ce rêve d'ouvrir mon commerce...», raconte-t-elle sur le ton de la confidence. « Les entrepreneurs ont l'opportunité de transmettre l'information et passer des messages, ils ont la crédibilité de le faire. »
On ne la prenait pas au sérieux

« J'ai gagné plusieurs causes, ça me rendait fière, mais à la fin de la journée, ce n'est pas ce qui me passionne », raconte celle qui a exercé comme avocate, de novembre 2013 à mars 2015, au sein du cabinet Andrew H. Heft. Elle décide de démissionner pour s’inscrire au microprogramme de deuxième cycle en entrepreneuriat à HEC Montréal, avec son projet d'entreprise déjà en tête. Elle y apprend les rudiments du lancement d'entreprise: préparer un plan d'affaires, rédiger son concept, étudier sa clientèle et son marché.
Et signe du destin: au Salon des entrepreneurs de HEC Montréal, où elle a présenté son entreprise en décembre, elle remporte la bourse Coup de cœur… Il n’en fallait pas plus pour la convaincre!
Des baristas… dans son réseau de contacts d’affaires!

Quand elle pense à sa future entreprise, un seul mot lui vient en tête: bonheur. Elle voit un lieu coloré, aux couleurs explosives, chaleureux. « Je veux que les gens aient envie d'être là et qu'ils oublient leurs tracas. Je veux provoquer chez eux un sentiment d'évasion ».
Et si elle n'exclut pas un éventuel retour en droit - une profession qu'elle considère encore comme « noble » - la jeune femme aspire surtout à tenter l’aventure de se lancer en business. Qui sait si ce plongeon lui donnera peut-être envie un jour de se lancer en droit des affaires?