Loblaw achète Pharmaprix: Les cabinets dans le coup?

Le prix payé est de 61,54 $ par action, soit 33,18 $ comptant et le reste en actions de Loblaw. Il s’agit d’une prime de 29,5 % sur le prix moyen du titre de Shoppers en Bourse depuis 20 jours.

L’épicier a indiqué que Shoppers continuera d’exploiter ses magasins sans changer de nom, à titre de division séparée. Son intention est toutefois de faire de l’entreprise regroupée un leader en épicerie et en santé au Canada.

Dans cette transaction, Loblaw était représentée par les cabinets Torys et Borden Ladner Gervais.

L’équipe de Torys était composée de Peter Jewett, Cornell Wright, Raegan Kennedy, Adrienne DiPaolo et David Forrester (Fusions acquisitions); Tom Zverina, Adam Delean et Adrienne Glen (Bancaire); James C. Tory et Andrew Gray (Litige); Mitch Frazer et Lynne Lacoursiere (Droit du travail); Conor McCourt (Propriété intellectuelle); Jay Holsten et Omar Wakil (Concurrence); John Unger (Fiscalité)

L’équipe de BLG était composée de Robert S. Russell, Denes Rothchild et Zirjan Derwa.

Shoppers Drug Mart était représentée par Osler avec une équipe composée de Clay Horner, Douglas Bryce, Emmanuel Pressman, Donald Gilchrist, David Vernon, Alex Gork (Droit des sociétés); Peter Glossop, Shuli Rodal (Enquêtes des organismes de réglementation); Firoz Ahmed, Dov Begun Amanda Heale (Fiscalité).

Bank of America était par ailleurs conseillée par Davies avec une équipe composée de Patricia Olasker, Steve Harris, Carol Pennycook, et Derek Vesey.

Ce qui pousse Loblaw vers le secteur de la pharmacie, avance son communiqué, est de gagner du terrain dans le créneau des petites surfaces dans les centres urbains. Elle estime pouvoir y trouver de la croissance.

Ensemble, Loblaw et Shoppers Drug Mart ont généré 42 milliards $ de revenus l’an dernier, ainsi que 3 milliards $ de profits d’exploitation. Ce nouveau géant emploiera environ 190 000 employés à travers le pays.

Les obsessions de Loblaw

L’analyste Michel Nadeau n’est pas étonné que Loblaw se porte acquéreur de Shoppers Drug Mart. «Loblaw est obsédé par la croissance de Walmart et l’arrivée de Target, a-t-il exprimé. Le détaillant cherche du volume, c'est-à-dire des ventes, c’est pour ça qu’il procède à cette acquisition.»

L’acheteur croit qu’il pourra dégager 300 millions $ d’économies annuelles à partir de la troisième année d’exploitation de Shoppers, sans effectuer de fermetures. Mais tous les observateurs ne sont pas convaincus que le marchand atteindra son objectif.

«C’est une intégration qui sera compliquée, a analysé Yan Cimon, professeur de spécialiste à l’Université Laval. Loblaw devra travailler fort sur la chaîne de distribution, car on ne prévoit pas de fermetures et qu’elle veut vendre des produits de Loblaws chez Shoppers.»

Les actionnaires de Shoppers détiendront 29 % de l’entité combinée. Loblaw financera la transaction avec l’argent comptant à sa disposition, des facilités de crédit de 3,5 milliards $ ainsi qu’un prêt de 1,6 milliard $, qui sera plus tard remplacé par l’émission de titres de dette.

L’acquéreur estime que ses finances lui permettront de rembourser les emprunts rapidement.

Loblaw s’attend à conclure la transaction d’ici sept mois. Les deux tiers des actionnaires de Shoppers Drug Mart doivent toutefois accepter le marché lors d’une assemblée prévue pour septembre. Pour sa part, le Bureau de la concurrence doit y donner son feu vert.

Le titre de Shoppers Drug Mart a explosé de près de 27 % ce lundi. Il s’échangeait à 61,29 $, à 13h. Au même moment, l’action de Loblaw grimpait de près de 8,5 % à 51,48 $.

- Avec QMI