M&A: deux Canadiens au top

Le premier semestre de l'année aura été particulièrement porteur en matière de fusions acquisitions.

Dans la Global M&A Legal Advisors Review First Half 2014, Thomson Reuters annonce que la valeur mondiale des transactions s'est chiffrée à 1,8 billion de dollars américains, ce qui représente une augmentation de 73% par rapport à la même période en 2013 et le meilleur premier semestre depuis 2007.

Et certains cabinets canadiens semblent avoir tiré profit de cette embellie. Si dans le classement mondial des firmes dominant le secteur des fusions acquisitions en termes de valeur pour l'année 2013, seul Blake Cassels & Graydon (Blakes) figurait dans le Top 25 (21e rang), la firme a été rejointe par Osler Hoskin & Harcourt (Osler) pour le classement du premier semestre 2014.

Blakes se classe à la 9e place avec des transactions totalisant 169,4 milliards de dollars, soit 9,6% du marché mondial. Pour sa part, Osler occupe le 21e rang avec des opérations représentant 91,2 milliards de dollars. C'est une remontée notable pour le cabinet, qui figurait au 44e rang en 2013.

Le classement mondial est dominé par le plus gros cabinet d'avocats américain, Skadden, qui à lui seul totalise 387,5 milliards de dollars de transactions, soit 21,9% du marché.

Il est suivi par Sullivan & Cromwell (307,7 milliards), Freshfields Bruckhaus Deringer (291,5 milliards) et Davis Polk &Wardwell (233,8 milliards).

Dans le classement mondial effectué par nombre de transactions, on compte trois cabinets canadiens : le premier figure à la 16e place : il s'agit de Norton Rose Fulbright, suivi par Blakes au 17e rang et enfin Gowling Lafleur Henderson (Gowlings) au 24e.

Classement canadien

Sur le marché canadien, c'est le cabinet Osler qui est sur la plus haute marche du podium (23 milliards de dollars) et qui a ainsi occupé 25,6% du marché. Torys est à la deuxième place (18,5 milliards), suivi par Norton Rose Fulgright (17 milliards) au 3e rang, et Stikeman Elliott au 4e (13,1 milliards).

Blakes figure à la 7e place (10 milliards), Davies Ward Phillips & Vineberg à la 9e (8 milliards), Gowlings au 12e rang (6 milliards), Dentons au 13e (5,5 milliards) et McCarthy Tétrault au 15e (5 milliards).

Parmi les cabinets qui ont fait une remontée notable par rapport à 2013, on compte Norton Rose Fulbright, qui est passé de la 29e place au 3e rang, Skadden, qui a échangé sa 21e position contre la 5e, et Dentons, qui est passé de la 72e à la 13e place.

Tandis que Davies demeure en 9e position, McCarthy Tétrault, qui dominait ce classement l'an dernier, est descendu de 14 rangs.

Une amélioration mondiale

L'ensemble du monde semble avoir profité de cette amélioration de l'activité transactionnelle : le montant total des fusions acquisitions réalisées sur le marché européen a doublé par rapport à l'année dernière, atteignant 508 milliards de dollars pour ce premier semestre 2014. En Asie-Pacifique, il s'agit du meilleur résultat enregistré dans la région depuis la tenue des chiffres en 1980.

Les offres hostiles et non sollicitées représentent 8% de l'activité mondiale des fusions acquisitions, soit le plus haut pourcentage depuis 2007, tandis que les opérations transfrontalières occupent 39% du marché, soit plus du double par rapport à 2013.

Quant à la répartition par secteurs d'activité, l'industrie pharmaceutique et de la santé a été la plus active, avec 18% des opérations annoncées, suivie par le secteur des médias et du divertissement, qui représentent respectivement 13% et 12%.

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