Quatre questions à quatre patrons: Norman Steinberg

Rene Lewandowski
2008-10-10 13:45:00
À quel point la situation est-elle grave?
En 1987, j'étais sur le point de conclure un financement de plusieurs millions de dollars pour Domtar juste au moment du krach boursier. Je croyais que c'était la fin du monde. Depuis, on a eu le krach des technos et le 11 septembre 2001. Et les marchés se sont toujours relevés. Alors oui, la crise est grave, mais ce n'est pas la fin du monde.
Quand même, vos clients doivent être affectés...
Bien sûr. Leurs actions ont chuté en Bourse comme tout le monde! Mais la plupart sont en mode "attente". Ils ne paniquent pas et on leur conseille de conserver leurs liquidités pour faire face aux mauvais jours et pour être prêts au moment de passer à l'action.
Vous pensez qu'il y aura des occasions d'affaires?
Sans aucun doute, surtout pour les entreprises avec un bilan sain. Je pense notamment à nos banques et institutions financières, qui sont en bonne position pour faire des acquisitions aux États-Unis. Mais pas avant de six à douze mois. Pour l'instant, tout le monde essaie encore de comprendre ce qui se passe.
Comme cabinet d'avocats, la crise vous affecte-t-elle?
Notre groupe en fusions et acquisitions l'a ressentie presque instantanément au tout début en août 2007. Il y a moins de transactions, elles sont moins grosses et plus difficiles à conclure. En contrepartie, notre secteur en restructuration est débordé.
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