Diminuer les angoisses des entrepreneurs

3. Faire affaire avec la banque lors d’une acquisition/vente

Ai-je tout compris de la transaction financière que mon avocat et mon comptable m’ont expliquée et puis-je l’expliquer à mon tour à mon banquier ?

Cette question se pose généralement un peu trop tard dans le processus d’acquisition ou de vente. Lors de ce processus, il est important que les professionnels discutent ensemble afin de déterminer l’incidence qu’aura la structure de l’entreprise sur le bilan financier après la transaction. Le bilan pro forma permet d’illustrer la transaction en tenant compte par exemple des émissions d’actions privilégiées.

Ces actions devront être analysées par le comptable pour les classer comme dette ou capitaux propres. Si elles sont classées comme dette, il y aura inévitablement des conséquences sur les ratios financiers. Une bonne communication durant la planification avec le client aidera les professionnels à bien catégoriser les actions privilégiées et évitera au client de se présenter devant son banquier avec des ratios inadéquats.

2. Et si je ne m’entends plus avec les autres actionnaires ?

Comme dans n’importe quelle relation, il y a des moments où il faut faire le point. Beaucoup d’entrepreneurs ayant des partenaires actionnaires passifs ou non négligent la convention d’actionnaires ou ne la renouvelle pas assez fréquemment. En effet, la convention peut ne plus convenir à l’entreprise, qui a changé, et les formules de valeur de rachat peuvent être désuètes.

Il est important pour les comptables et les avocats de bien identifier ces lacunes en discutant avec le client et en prenant part à la rédaction de la convention ou à sa modification. Le plus difficile est souvent d’aborder le sujet, car l’entrepreneur aura une certaine inquiétude; d’ailleurs, cette étape est couramment remise à demain. Sans lui faire peur, il est facile d’exposer les coûts financiers et juridiques d’un divorce corporatif lorsqu’il n’y a pas de convention d’actionnaires.

1. Revenu Québec

''L’appel de panique''

Restons calme! Tout le monde a son histoire avec le fisc, qu’elle finisse bien ou mal ou qu’elle soit encore en suspens. Une fois la vérification terminée et le projet de cotisation déposé, la loi accorde un délai pour soumettre ses représentations. Pour l’avocat qui reçoit un appel de panique dans un cas de « taxe de complaisance » par exemple, il est important de contacter le comptable rapidement. Ce dernier sera souvent au courant des détails, des processus d’affaires de l’entreprise et de l’information qui a déjà été communiquée au vérificateur.

Si le contrôleur a pris ce projet en charge ; il peut être également utile d’en parler au comptable, car bien des fois, les détails d’une transaction journalière donnée peuvent être mal interprétés par le vérificateur. Il faudra alors investir du temps pour éclaircir le tout.

Somme toute, les solutions pour apaiser les angoisses de nos entrepreneurs se résument à une bonne communication entre les professionnels impliqués, et ce, pour le bien de nos clients.