Devenir le Robic du droit des affaires internationales
Céline Gobert
2012-02-21 08:30:00
28 ans et 5 mois au total à s’impliquer à la direction du département des affaires internationales. Dix huit petits mois pour faire le deuil d’une idée, face à laquelle Jolicœur Lacasse se montre réticent : « prendre racine en Europe », dit-il.
« Je désirais faire un pas de plus vers l’Europe, aller plus loin qu’être membre d’associations de regroupements d’avocats. Avec l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne (UE) et le Canada qui arrive, les opportunités vont être faramineuses, je voulais mettre l’emphase là-dessus », ajoute-t-il.
En pratique, toutefois, cela nécessite des investissements considérables et certains choix stratégiques que le cabinet n’est alors pas prêt à fournir. « Cela prend de l’audace et du courage », déclare l'avocat inscrit au Barreau de Québec et de Paris.
Alors, après mûre réflexion, il s’en va voir ailleurs : du côté du cabinet Welch Bussières où l’environnement lui est plus favorable. Il s’entoure également de professionnels prêts à le suivre dans sa démarche.
Aujourd’hui son rêve d’expansion se fera avec d’autres. « Une deuxième vie », déclare Me Simard.
Eldorado européen
« Je suis entouré de jeunes exceptionnels qui travaillent énormément même le week-end, qui veulent construire quelque chose au-delà de Québec et du Québec, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu cela; Welch Bussières va se transformer autrement, on va intégrer un autre véhicule », dit-il.
Soit : 50 à 60 personnes, 35 professionnels du droit, basés à Québec, Montréal et Ottawa, pour un « projet fantastique » dont ils seront des « acteurs majeurs ».
Leur mission : regrouper toute la dimension du droit international c'est-à-dire tout ce qui concerne les transactions, la mobilité, l’application des traités et conventions, plan d’affaires, ingénierie corporative, financière, fiscale, et localisation industrielle. Leur axe : le traité de libre échange global.
« Nous voulons devenir le Robic du droit des affaires internationales, dit-il, nous n’avons pas la prétention de devenir des McCarthy ou des Blakes, mais celle d’être des joueurs majeurs dans ce créneau de marché, des joueurs qui devront être considérés. »
Car, pour lui, cet accord va avoir un « impact extraordinaire », que certains ont déjà su flairer comme en témoignent l’installation de Fasken ou Heenan dans la capitale française.
« Ils ont compris qu’il allait se passer quelque chose. À la différence de leurs cabinets, le nôtre va être exclusivement dédié à cela. Je rêve du jour où je vais annoncer cette nouvelle marque de commerce. »