En poste au Yukon

C'est en juillet dernier que Me Geneviève Chabot a pris ses fonctions de conseillère juridique au département de litige civil de Justice Canada, dans le bureau basé au Yukon.

Si c'est parce qu'elle voulait vraiment travailler pour le gouvernement fédéral qu'elle a accepté ce poste dans le territoire du Nord Ouest, l'avocate de 31 ans confesse être tombée en amour avec la région qu'elle découvre pour la première fois. "L'hiver arrive et j'avoue que c'est un peu épeurant", dit-elle en riant.

Actuellement, elle travaille en collaboration avec un avocat senior sur ce qu'elle qualifie de grosses causes en droit autochtone devant la Cour suprême du Yukon et la Cour fédérale, et représente également la Gendarmerie Royale du Canada et le gouvernement fédéral dans le cadre de poursuites en responsabilité civile sur les dossiers des pensionnats indiens.

Détentrice d'une maîtrise en droit public et constitutionnel de l'Université Harvard, Me Chabot a toujours eu un intérêt marqué pour les domaines de droit fédéraux.

Après avoir intégré le Barreau de l'Ontario en 2010, elle a travaillé pendant un an et demi au cabinet Osler de Montréal qu'elle a décidé de quitter en avril dernier. "Je faisais beaucoup de recours collectifs, et je ne me voyais pas faire ça à long terme. Je me suis retournée vers mon champs d'intérêt, ce que j'avais étudié", explique la jeune femme.

Déjà enfant, Me Chabot avait une idée bien précise de sa future profession. "Mes parents racontent que lors d'une visite de la Cour suprême, j'ai pointé le bancs des juges et dit que je voulais être assise là bas" se souvient-elle.

Elle n'a pas encore porté la robe rouge mais a déjà côtoyé la place de près, alors qu'elle a été l'assistante de justice de l'Honorable Louis LeBel pendant un an.

"C'ést ma meilleure expérience professionnelle à date, le juge LeBel est un gentleman hypergentil et très intelligent", raconte-t-elle.

Déjà impliquée dans la communauté juridique du Yukon, Me Chabot vient d'être admise aux fonctions de secrétaire trésorière de l'Association du Barreau canadien.

Bien modestement, elle indique ne pas encore avoir beaucoup de connaissances en droit autochtone. À court terme, elle souhaite acquérir un maximum de compétences au poste qu'elle vient de prendre, même si à long terme, elle envisage de regagner Montréal ou Ottawa pour gravir les échelons hiérarchiques au sein de Justice Canada.