McCarthy se rue à Paris!
Céline Gobert
2013-04-18 08:30:00
Sa nomination récente, le 12 avril dernier, chez McCarthy, s’inscrit donc logiquement dans le sillage d’une carrière très orientée vers l’Afrique.
« Je suis heureux que Fabrice se joigne à nous, affirme Marc-André Blanchard, président du conseil et chef de la direction de McCarthy Tétrault. Il possède une expérience extraordinaire. Nos clients qui envisagent de faire des affaires en Afrique sauront certainement tirer parti de son expertise. »
Avec cet ajout, McCarthy imite ses concurrents canadiens Fasken et Heenan, installés depuis plusieurs années dans la capitale française avec pour point de mire le continent africain.
Pour Me Rué, il s’agit d’une très belle opportunité car McCarthy a beaucoup d’activités en Afrique depuis longtemps : mines, infrastructures, télécoms, énergie, des atouts importants pour cet avocat qui maintient depuis de nombreuses années une pratique diversifiée en droit des sociétés internationales, axée aussi bien sur les opérations de F&A et les opérations de financement complexes et de grande envergure, que sur le financement et l’élaboration de projets, les coentreprises et les questions de réglementation.
A titre d’exemples de l’implication de McCarthy en Afrique, Me Rué cite l’acquisition, à 850 millions de dollars, de Heritage Oil au Nigéria, la négociation de concessions aurifères avec une compagnie TSX et le gouvernement de la République du Sénégal - où Jean Charest a joué un rôle important -, le financement du développement de l’infrastructure ferroviaire et portuaire au Mozambique, ou bien encore la représentation de First Quantum Minerals dans le financement de projets africains à plus d’un milliard de $.
Priorité : Afrique
Avant de faire son entrée chez McCarthy, Me Rué s’est dessiné un imposant curriculum vitae.
Avocat chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton au début des années 80, puis associé chez Hogan Hartson (devenu depuis Hogan Lovells) et associé responsable du département Corporate chez DLA Piper, sa priorité est désormais l’Afrique.
En effet, selon lui, le continent africain est « une terre nouvelle, le dernier contient à conquérir ».
« Le taux de croissance économique est extrêmement prometteur pour le développement d’activités, même en ce qui concerne les produits de grandes consommation. Le Canada a, par ailleurs, un rôle particulier à jouer compte tenu de son très haut niveau d’évolution technologique et économique, ou de sa double culture franco-anglaise », déclare-t-il à Droit-Inc.
Le pays n’a d’ailleurs pas cessé de développer une proximité certaine avec l’Afrique, selon Me Rué, multipliant les efforts pour soigner ses relations culturelles et commerciales avec le continent.