300K demandés pour un gardien qui réchauffe le banc
Éric Martel
2019-07-31 10:15:00
Le juge Martin Castonguay a toutefois rejeté les poursuites du couple, qui se représentait eux-mêmes devant les tribunaux.
Me Nadia Boudreault de Legros, St-Gelais, Charbonneau représentait les défendeurs.
Voies de fait
Les parents en question, Daniel Gagnon et Nathalie Choquette, n’ont pas apprécié de voir leur fils de 12 ans réchauffer le banc lors de deux parties consécutives. Le jeune homme est gardien pour les Patriotes de Beauharnois, une équipe qui évolue en Montérégie.
Ils ont donc déposé trois poursuites différentes visant des entraîneurs, des parents et des fédérations de hockey mineures. Ensemble, les poursuites totalisaient 294 000 dollars.
C’est en janvier 2016, lors d’un tournoi pee-wee de niveau C - le niveau le moins élevé de calibre récréatif - que l’incident s’est déroulé. Généralement, les deux gardiens de l’équipe alternent d’une partie à l’autre, mais cette fois, l'entraîneur Luc Hart a décidé de faire autrement.
Après un match, une discussion entre le père du gardien et l'entraîneur aurait tourné au vinaigre, au point où le père a été accusé de voies de fait.
La péripétie s’est close par un interdit de contact.
Expulsion
Un mois plus tard, le jeune gardien n’a pu être disponible pour un match, mais a indiqué à son entraîneur être disponible pour jouer le lendemain.
La mère a tenté de faire modifier le calendrier de la ligue, sans succès.
Des échanges ont suivi, jusqu’à ce que la Fédération de hockey mineur de Beauharnois choisisse de mettre fin à la saison du jeune gardien.
« Quel mépris, un abus de pouvoir dégradant de la part d’un adulte, entraîneur-chef, en qui l’enfant lui accorde toute confiance, parce qu’il est l’autorité suprême. Une trahison répugnante », ont dit les parents, selon ce qui est écrit dans le jugement.
Pour sa part, le juge Castonguay a préféré pointer du doigt le père du gardien plutôt que l’entraîneur.
« De fait, le Tribunal ne peut que constater que les injures et les menaces viennent plutôt de M. Gagnon », a-t-il écrit.