Nouvelles

Action collective autorisée contre Robert Miller

Main image

Radio-Canada Et Cbc

2025-01-15 10:15:14

Le milliardaire Robert Miller. Source : Radio-Canada / Forbes
Le milliardaire Robert Miller. Source : Radio-Canada / Forbes
Une action collective a été autorisée contre le milliardaire Robert Miller….


La Cour supérieure du Québec a autorisé mardi une action collective contre le milliardaire Robert Miller, l'entreprise qu’il a fondée, Future Electronics, et des collaborateurs, au nom de trois femmes qui, selon la décision, « prétendent avoir été victimes d'un système de prostitution juvénile organisé pour le bénéfice sexuel » de M. Miller.

« Ces agissements extrêmement graves se seraient déroulés sur plusieurs années, alors qu'elles avaient entre 11 ans et 17 ans », peut-on lire dans la décision de la juge Catherine Piché.

La juge précise qu’« environ 100 mineures, entre les années 1994 et 2006, toujours avec l’assistance de plusieurs employés de Future qui auraient participé au réseau de recrutement de mineures au bénéfice du milliardaire » seraient concernées par cette affaire.

« Le Tribunal ne doit pas, à ce stade, se pencher sur le fond du litige et il doit prendre les faits pour avérés, sauf s'ils apparaissent invraisemblables ou manifestement inexacts », souligne la magistrate.

En novembre, avant que la juge prenne le dossier en délibéré, l'avocat Jeff Orenstein, qui représente les demanderesses, a déclaré au tribunal que 51 victimes présumées s'étaient manifestées auprès de son cabinet.

Plus de 150 millions de dollars pourraient être réclamés à cet homme d'affaires de 81 ans qui aurait eu des relations sexuelles avec des dizaines de mineures moyennant rétribution pendant 20 ans.

Une des trois demanderesses dit avoir eu seulement 11 ans lors de ses premiers rapports sexuels avec Robert Miller. Les deux autres disaient avoir 16 et 17 ans.

Âgé et malade

Robert Miller, qui est à un stade avancé de la maladie de Parkinson, serait incapable de subir un interrogatoire en cour. Ses avocats ont demandé à ce qu’il soit interrogé par écrit.

D'ailleurs, le processus d’interrogation de Robert Miller a déjà commencé. Il y a été exceptionnellement autorisé en raison de son état de santé.

Outre cette action collective, Miller fait face à 24 chefs d'accusation au total déposés par le directeur des poursuites criminelles et pénales.

Il est aussi visé par des poursuites civiles en lien avec quatre plaintes individuelles. À ce propos, un juge a ordonné en novembre la saisie des résidences de Robert Miller, accusé d’abus sexuels, à la demande de quatre femmes qui ont déposé des poursuites civiles.

« Un baume »

Radio-Canada a obtenu la réaction d’une des demanderesses, dont nous protégeons l’identité, au sujet de l'action collective dûment autorisée.

« Cette nouvelle est un véritable baume pour mon cœur. Il est grand temps que justice soit rendue et que (Robert) Miller, ainsi que ses complices, soient punis pour le mal et les abus qu’ils nous ont infligés », a-t-elle déclaré.

Pour sa part, l’avocat Jeffrey Orenstein accueille favorablement la décision de la juge Catherine Piché.

« C’est un jugement bien réfléchi, estime-t-il. Je l’ai transmis à nos clientes et tout le monde est encouragé par la décision. Maintenant, nous pouvons passer au fond des choses et espérer que nos clientes obtiendront justice », a-t-il affirmé.

Radio-Canada a contacté les avocats de Robert Miller. Au moment d’écrire ces lignes, aucun commentaire n’avait été formulé.

Robert Miller a nié à plusieurs reprises les allégations d'abus sexuels et s'est opposé à la demande de recours collectif.

Lors d'une audience devant la Cour supérieure du Québec en novembre, son avocat Me Karim Renno avait plaidé que son client a le droit de savoir le nom de ses accusatrices, de connaître leur identité.

Il a soutenu que Robert Miller ne peut pas présenter une défense complète s'il ne sait pas qui l'accuse.

130
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires