Charest président d’une compagnie liée aux Paradise Papers
Florence Tison
2020-01-28 15:00:00
Depuis au moins 2014, l’associé chez McCarthy Tétrault est aussi le président du conseil d’administration de l’entreprise canadienne Windiga Énergie Inc., qui produit de l’énergie verte en Afrique.
Windiga figure dans les Paradise Papers, a découvert Droit-inc. Le producteur d’énergie fondé en 2010 et dont le siège social se trouve à Québec, serait depuis 2011 incorporé dans les Barbades.
Sur le site de Windiga, on apprend que Me Charest «fournit une expertise inestimable pour l'entreprise avec sa connaissance approfondie et son expérience dans la politique publique, les entreprises canadiennes et les questions internationales».
Windiga indique sur son site web que sa toute première valeur est l’intégrité.
Les Paradise Papers, dans la foulée des Panama Papers
Les Paradise Papers, ce sont 13,4 millions de documents (de 1950 à 2016) provenant de la firme d’avocats Appleby et de registres confidentiels de sociétés de dix-neuf paradis fiscaux partout sur la planète : les Bahamas, les Barbades, les îles Caïman, Malte, le Liban, etc.
Ces documents, qui ont été envoyés en secret à un journal allemand en fin 2017, démontrent que bien des entreprises, politiciens et autres personnalités connues pratiquent « l’optimisation fiscale » à grande échelle. Apple, Facebook, et même la reine Élisabeth II ont été éclaboussés par les Paradise Papers.
Droit-inc a remarqué que Windiga y figure aussi en fouillant dans la base de données Offshore Leaks Database, qui contient tous les documents envoyés à l’International Consortium of Investigative Journalists. L’entreprise aurait été enregistrée aux Barbades le 10 mars 2011 auprès de J.W. Business Services Inc., à Saint Michael, aux Barbades.
Le nom du PDG de Windiga, Benoît La Salle, comptable de formation, figure d'ailleurs aux côté de son entreprise dans les Paradise Papers.
Il existe des raisons légitimes d'utiliser les sociétés offshore et les trusts. Nous n'avons pas l'intention de suggérer ou de laisser entendre que des personnes, des sociétés ou d'autres entités incluses dans la base de données ICIJ Offshore Leaks ont enfreint la loi ou autrement agi de manière inappropriée.