Charte des valeurs : Ottawa pourrait faire appel aux tribunaux

Agence Qmi
2013-09-11 10:15:00

«Nous sommes préoccupés, bien sûr, par les propositions qui limiteraient le droit de toute personne de pratiquer sa religion. Si une Charte est acceptée et passée à l’Assemblée nationale, nous demanderons au ministère de la Justice d’en faire l’examen et s’il viole les protections constitutionnelles auxquelles ont droit tous les Canadiens, nous défendrons ces droits», a indiqué le ministre Lebel.
Ce dernier a réitéré l’importance pour le fédéral que «partout au pays» les gens puissent vivre et être respectés selon leurs traditions, leur origine ethnique et leur religion, a-t-il insisté.
M. Lebel voit en la Charte des valeurs québécoises une tentative du gouvernement péquiste de «déclarer une chicane fédérale-provinciale».
En caucus en Saskatchewan, le chef du NPD, Thomas Mulcair, a aussi réagi vigoureusement à l’annonce officielle de la Charte des valeurs québécoises du gouvernement péquiste. Il a défendu bec et ongles les droits religieux et les droits de la personne.

Le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, a pour sa part salué l’initiative du gouvernement du Québec.
«Enfin, on a un gouvernement qui décide de prendre la problématique par le corps et d’en discuter», a-t-il déclaré.
M. Paillé a accusé le ministre Lebel de sortir «sa grosse batte de baseball» en faisant planer la menace d’une contestation judiciaire si l’éventuelle Charte était adoptée par les élus de l’Assemblée nationale.
«Tous les Québécois sont Québécois, mais ce que je ne souhaite pas, c’est que le gouvernement du Canada ou les partis d’opposition du Canada décident d’utiliser leur position canadienne pour nous empêcher de faire ce débat-là», a-t-il commenté.