D’avocates à… entrepreneures!
Gabriel Poirier
2020-06-18 15:00:00
« Depuis le début, à Sara et moi, notre vraie passion, c’est l’entreprenariat », mentionne la seconde, au détour d’une phrase.
Sans attendre, Mme Verreault-Sinotte renchérit : « C’est ce que nous recherchions. On s’est rendu compte, en étant avocate, qu’il y avait quelque chose qui manquait et que nous souhaitions avoir quelque chose à nous, notre bébé, bref de partir quelque chose. »
Ce « bébé », c’est The Profit Club, l’entreprise qu’elles ont lancée il y a tout juste deux semaines. COVID-19 ou non.
Avec celle-ci, leur « idée du siècle », pour reprendre l’expression de Mme Lavoie-Primeau, employée au début de notre entretien, les nouvelles entrepreneures espèrent aider les entreprises à prospérer.
Bref, à améliorer leur « profitabilité », comme le mentionne leur site internet.
C’est qu’elles offrent à leurs clients des services et conseils pour « améliorer le bien-être psychologique et physique (de leurs) employés », toujours selon Émilie Lavoie-Primeau.
Elles veulent, en d’autres mots, aider et inciter les employeurs à considérer au sérieux le bien-être de leur personnel.
Elles estiment, du même coup, qu’ils en tireront profit. Des employés plus épanouis, illustrent-elles, sont plus motivés et efficients, et s'absentent moins, par exemple.
Le mode de fonctionnement de The Profit Club est simple : aidées par une conseillère en formation, les nouvelles entrepreneures s’efforcent de poser un diagnostic au cas par cas.
Une fois cernés les besoins d’un client, elles proposent des solutions pour l’aider à améliorer le mieux-être de son personnel. Une façon d'inciter les entrepreneurs à miser sur le développement de leur capital humain.
En ce sens, The Profit Club offre un vaste de gamme de services : conférences, ateliers et exercices de coaching, notamment, sur des sujets qui vont de la gestion de stress, à la nutrition ou encore à l’ergothérapie, en plus d’offrir des activités sportives en entreprise (fitness, yoga, pilates, méditation, etc.).
Si elles en proposent autant, c’est aussi parce qu’elles mettent en relation leur client avec des professionnels et entraîneurs. Elles sollicitent, autrement dit, l'expertise de spécialistes, qui, à leur tour, animent des activités auprès du personnel de leur client.
Cette idée entrepreneuriale à germé tranquillement, il y a quelques années, peu après leur rencontre.
À l’époque, elles travaillaient comme avocate chez un même cabinet – dont elles préfèrent taire le nom, par professionnalisme.
Après avoir constaté « des problèmes évidents », c’est-à-dire dans les conditions de travail de plusieurs professionnels, comme l’entend Émilie Lavoie-Primeau, elles ont commencé à réfléchir à des solutions.
On comprend du même coup, même si elles s’expriment prudemment, qu’elles s’inspirent de leur propre expérience professionnelle.
Enfin, malgré la COVID-19 et le recours au télétravail, elle estime que leur projet préserve sa pertinence.
Comme elles le disent, la plupart des activités qu’elles organisent, qu’il s’agisse d’une conférence, d’un atelier ou d’exercice de méditation, s’organisent facilement en ligne.
« On offre des séances de méditation par zoom, des séances de yoga… pour ceux qui travaillent de la maison, c’est vraiment idéal », confie Mme Lavoie-Primeau, confiante, avant de conclure.
Robert
il y a 4 ansJ'adore l'idée! Les gens sous-estiment l'importance d'une main-d'œuvre saine et heureuse.
Mélissa Cartier
il y a 4 ansSuper concept!
Anonyme
il y a 4 ansLes patrons orgueilleux ne sont certainement pas prêts à payer pour se faire dire qu'ils gèrent mal leurs employés, et les patrons cupides ont compris que les universités sont des réservoirs inépuisables de rêveurs (et surtout de rêveuses, car il est plus facile de faire marcher une femme avec des promesses en l'air) qui se sacrifiront durant des années dans l'espoir d'être promus.
Les conseils de RH de cette nature sont l'appanage des grandes boites de consultation, qui souvent interviennent dans à la suite des scandales touchant des entreprises de grande taille. On est loin du monde de la PME.
Bonne chance quand même...
Émilie
il y a 4 ansMerci pour les précieux conseils, les patrons orgueilleux ne sont pas notre clientèle cible. ;)
Et super commentaire sur les femmes, vraiment!
Anonyme
il y a 4 ansVotre commentaire est tellement imparfait à bien des égards que je ne sais pas par où commencer. Voici les faits: si vous ne prenez pas soin de vos employés, votre entreprise ne réussira pas à long terme. Bravo à ces femmes courageuses qui créent une entreprise très importante!
Anonyme
il y a 4 ansEn effet, ce monsieur reconnait la plus grande propension des femmes, que celle des hommes, à se sacrifier pour la cause commune, dans l'espoir que cela sera reconnu plus tard, alors que votre réponse ironique veut le faire passer pour un sexiste.
Si vous aviez travaillé le moindrement en droit familal, vous sauriez jusqu'à quel point il y a des femmes généreuses en couple avec des salauds, et qui font des sacrifices énormes que pratiquement aucun homme ne serait prêt à faire si les rôles étaient inversés. Et cette attitude dans la vie de couple se transpose souvent dans d'autres sphères de la vie, comme le travail.
Corine
il y a 4 ansUne très bonne idée, je vous souhaite beaucoup de succès!
Lou
il y a 4 ansBravo pour votre nom en anglais - The Profit Club.
Un collègue
il y a 4 ansPour la petite histoire, lorsque j'ai commencé ma carrière, je me suis rapidement rendu compte que mon patron n'avait absolument aucune idée de ce qu'il faisait en matière de gestion des ressources humaines. À tel point, qu'il réussissait à éteindre tout l'enthousiasme qui pouvait exister chez les jeunes avocats.es. et après il se demandait pourquoi tout le monde partait au bout de quelques années.
Il y a encore tellement de travail à faire dans notre profession.
Je vous souhaite du succès et de garder la flamme allumée!
emilie
il y a 4 ansMerci pour les bons mots ;)