Du personnel juridique à la carte!
Sophie Ginoux
2024-03-19 15:00:16
Adjoints, réviseurs, parajuristes, traducteurs ; les cabinets d’avocats et de notaires peinent à recruter et à remplacer ces professionnels. Et si le personnel virtuel était la solution à ces problèmes?
Depuis des années, combien de gestionnaires de cabinets juridiques se tirent les cheveux en raison d’un manque de ressources qualifiées en soutien spécialisé? Alain Drozdoski, qui a été pendant plus de 30 ans directeur général de plusieurs bureaux d’avocats, dont Fishman Flanz Meland Paquin, De Grandpré Chait et DS Avocats, en sait quelque chose.
« Avant la pandémie, je constatais déjà qu’il y avait une pénurie et un manque de relève dans certaines professions, raconte-t-il. J’essayais de pallier ce manque avec des outils technologiques, ou en faisant en sorte qu’une adjointe travaille pour trois avocats à la fois, mais cela ne suffisait pas. Et comme il était impensable de laisser un avocat taper lui-même ses requêtes et procédures, j’ai commencé à songer à l’idée de ressources externes. »
Expert en gestion au sens strict du terme, comme en gestion du changement, M. Drozdoski avait déjà, sans le savoir, pensé à ce qui constituerait une réelle solution d’avenir pour le milieu juridique. Son idée s’est matérialisée en un nom, Simplelawgic, en 2019, puis en un concept gagnant en 2023.
Des professionnels qualifiés, pour tout, partout, tout le temps
Le principe de Simplelawgic est de répondre, à la carte et virtuellement, aux besoins des avocats et des notaires des quatre coins du Québec dans plusieurs spécialités : adjoints juridiques, techniciens juridiques, réviseurs, traducteurs et parajuristes.
Comme Alain Drozdoski l’explique, « Plusieurs cabinets, notamment en région, manquent de ressources sur place ou n’ont pas assez de budget pour offrir des temps pleins. D’autres cherchent à pallier l’absence de leur personnel, qui peut partir en vacances, en congé de maternité ou de maladie. Pensez aussi aux périodes de grève, aux urgences le soir ou le weekend, aux congédiements. Il y a une panoplie de situations pour lesquelles on peut avoir besoin, de manière ponctuelle, récurrente ou même exclusive, de professionnels juridiques très rapidement. »
Eh bien, c’est cette alternative que Simplelawgic offre 24 h sur 24, et 7 jours sur 7. De plus, son utilisation est d’une facilité déconcertante. Il suffit de se connecter sur la plateforme, d’y sélectionner le ou les profils dont on a besoin et qui sont disponibles, de se mettre en contact avec eux… et hop ! Le travail requis est immédiatement réalisé à distance. Pas de perte de temps en recherche, pas de négociation tarifaire, pas de retard dans les dossiers.
« Tous les professionnels regroupés sur Simplelawgic sont des travailleurs autonomes certifiés, leur grille tarifaire (respectable) est affichée, et notre plateforme se charge de la rémunération de leur mandat » confirme M. Drozdoski, qui précise que toutes les opérations (échanges, documents, paiements) sont hautement sécurisées.
Une économie de temps et d’argent
En plus d’être pratique et de répondre à une batterie de besoins, la plateforme permet aux cabinets, petits ou grands, d’optimiser leur budget de plusieurs manières.
« J’ai pensé ce système comme un gestionnaire, indique l’entrepreneur. Donc, en utilisant Simplelawgic, les avocats et les notaires font évidemment des économies d’échelle importantes. Ils n’ont pas à payer d’espace, ni d’équipement informatique, de salaires, de congés, d’avantages sociaux, de déductions à la source ou d’heures supplémentaires. »
Ajoutons à cela que Simplelawgic ne demande pas d’adhésion, d’abonnement ou d’achat de banques d’heures. Est-ce trop beau pour être vrai? « Non, répond M. Drozdoski. C’est juste une nouvelle façon de travailler plus efficacement et à moindre coût. Je crois qu’on est rendu là et que cette option virtuelle a un bel avenir devant elle. »
Simple et logique, n’est-ce pas?