«Il était de la même trempe que Parizeau»

C’est à l’université Laval en 1966 que Me Vital Lévesque a connu Me Yvon Martineau. Il a beaucoup pleuré en apprenant la nouvelle du décès de son « meilleur ami », issu de la classe moyenne de Laval et avec qui il a traversé les bons et les moins bons moments de la vie.

« Sa plus grande qualité c’était l’intégrité, il était une force de travail, généreux et loyal tant envers sa famille, ses amis que sa clientèle », dit l’avocat de 69 ans en droit civil, matrimonial et immobilier originaire du comté de l’Islet, le même que la mère de Me Martineau, et où il sera enterré.

Il y a trois semaines encore, Me Lévesque lui faisait parvenir une lettre manuscrite dans laquelle il le remerciait d’avoir été son « guide personnel » en affaires, accompagnée d’un disque de morceaux de Bach et de Vivaldi qu’il affectionnait tant.

« Il était très cultivé, c’était le premier de la classe, il était la star de notre génération », dit-il au sujet de celui qui fut également très proche de personnalités comme Robert Charlebois ou Gilles Vigneault. « Il était au-dessus de la mélée, jamais dans les magouilles, ou dans les mesquineries… »

« C’était un homme de la même trempe que Parizeau, qui avait la fierté du Québec, de ses racines, de ses origines », affirme Me Lévesque, très ému par le drame qui a emporté son ami. Il se souvient encore avec tristesse de ce jour de janvier où Me Martineau lui téléphone du Mexique pour lui annoncer que les médecins lui avaient diagnostiqué un cancer du pancréas.

« C’est une grande perte pour la communauté juridique. Il était un nationaliste de grande valeur qui n’a pas eu peur de s’afficher comme indépendantiste même au sein de bureaux anglophones comme Stikeman. C’est par sa compétence qu’il a réussi à s’imposer… »