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Il traite Guy Turcotte «d'imbécile»

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Agence Qmi

2015-09-25 09:40:00

Le premier policier confronté à la scène de crime à glacer le sang chez Guy Turcotte n’a pas pu s’empêcher de traiter l’accusé «d’imbécile» lorsqu’il l’a placé en état d’arrestation…
Le policier Patrick Bigras
Le policier Patrick Bigras
« Je lui ai dit “tu es un imbécile”, et il a répondu “oui, je le sais” », a expliqué au tribunal le policier Patrick Bigras, jeudi, au procès de l’ex-cardiologue de 43 ans pour les meurtres de ses enfants.

Ce policier a été le premier à arriver à la maison que Turcotte louait à Piedmond, en février 2009, à la suite de sa séparation avec Isabelle Gaston. M. Bigras avait reçu l’ordre de s’y rendre, à la demande des parents de l’accusé qui étaient inquiets de l’état « dépressif » de leur fils.

Comme toutes les portes et fenêtres étaient fermées, le policier n’a pas eu d’autre choix que de briser une fenêtre pour inspecter les lieux avec son partenaire.

Scène d’horreur

Une fois à l’intérieur, il a crié « police, police, on est là pour vous aider », mais personne n’a répondu. Il est alors monté à l’étage et c’est là qu’il a découvert les cadavres d’Anne-Sophie et Olivier, 3 et 5 ans, tués de 46 coups de couteau.

« Les corps étaient pâles, froids et rigides, le garçon avait les yeux semi-ouverts, a sobrement expliqué le policier. C’est bouleversant, très bouleversant.»

Un ambulancier a pour sa part assuré qu’il était encore sous le choc la journée après avoir vu cette scène de crime.

Notons que Turcotte a admis, par la voix de ses avocats jeudi, avoir tué ses enfants. Il ne s’agit toutefois pas du seul critère nécessaire pour être reconnu coupable de meurtre.

« Semi-conscient »

En inspectant les lieux, le policier a finalement trouvé Turcotte caché sous le lit de la chambre des maîtres.

« Il était semi-conscient, il ne semblait pas tout être là », a expliqué le policier tout en ajoutant que Turcotte n’avait pas résisté à son arrestation.

Un ambulancier, arrivé peu après sur les lieux, a de son côté parlé de « conscience altérée » et d’un « état somnolent ».

« Quand je lui ai demandé de s’identifier, il a répondu “Isabelle Bolduc, 11/11/1968” », a témoigné Bertrand Rochon.

Le procès, présidé par le juge André Vincent, continuera lundi au palais de justice de Saint-Jérôme.
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