Immigration : des avocats préfèrent un système de loterie
Radio -Canada
2019-01-30 10:40:00
Cette dernière méthode a été utilisée lundi par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) pour récolter les formulaires de demandes d'intérêt pour le parrainage pour 2019.
Ottawa a abandonné son système de loterie pour la réunification familiale en août 2018. Des parrains frustrés avaient qualifié le processus de sélection aléatoire de « cruel », d'« impitoyable » et de « fiasco », ce qui a poussé le gouvernement fédéral à faire volte-face dans le dossier.
Toutefois, il semble que le nouveau système du premier arrivé premier servi comporte lui aussi d’importantes lacunes.
Lundi, il n’a fallu que 11 minutes pour que les 27 000 demandes de réunification familiale au Canada soient remplies pour 2019.
« Je suppose qu’ils ont changé pour plus d’équité et de transparence, mais le système [de premier arrivé, premier servi] est tout sauf ça », déplore un avocat en droit de l’immigration de Calgary, Raj Sharma.
Selon lui, les Canadiens et les résidents permanents peuvent accepter de ne pas être sélectionnés par tirage au sort. « Mais cela est différent de ne même pas être en mesure de manifester son intérêt à parrainer des êtres chers », dit Raj Sharma.
Réduire la frustration
L’avocat croit que la demande pour faire venir des parents ou des grands-parents au Canada sera toujours plus grande que le nombre de places disponibles.
D'après lui, il faut réduire la frustration ressentie par les candidats, et la façon de le faire est de procéder par tirage au sort, mais en y ajoutant quelques critères.
Par exemple, les candidats pourraient fournir une preuve de revenus dès qu’ils remplissent la demande d’intérêt pour éviter qu’une demande gagnante au départ soit rejetée par la suite.
Faire varier les temps d’attente en fonction de l’âge des parents ou des grands-parents pourrait aussi rendre le processus plus juste, selon Raj Sharma. De cette façon, les 65 ans et plus devraient attendre plus longtemps pour être sélectionnés que les 50 ans et plus.
L’avocat en droit de l’immigration Chris Veeman, de Saskatoon, abonde dans le même sens : « C’est trop cher d’avoir des gens qui habitent au Canada et qui n’ont pas contribué au système médical et social en travaillant. »
Lundi, une avalanche de plaintes a déferlé sur la page Facebook d’IRCC, notamment, de la part de candidats potentiels frustrés, dont beaucoup ont déclaré avoir aménagé leurs horaires et configuré leurs ordinateurs pour remplir le formulaire en ligne et se retrouver devant un site Internet hors service au bout de quelques minutes.
Parmi eux se trouve le Canadien d’origine française, Guillaume Pruvot. Il n’a pas pu accéder au formulaire et il est en colère.
« Cette date du 28 janvier était très importante pour nos vies, pour nos projets, se désole-t-il. J’étais devant l’impossibilité absolue de pouvoir remplir cette demande auprès du gouvernement du Canada ».
L’homme qui habite à Regina espérait tenter sa chance pour faire venir ses parents au Canada, afin qu’ils puissent passer du temps avec leurs petits-enfants.
Si des recours de citoyens floués se mettent en place, Guillaume Pruvot compte s’y joindre.
Selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, plus de 100 000 personnes ont tenté d'accéder au formulaire de demande de parrainage.
DSG
il y a 6 ansFirst come, first serve or lottery, both systems suck. This is a country not a U2 concert with limited seating. Should be merit based as per what type of workers we need (i.e. manual laborers, professionals etc.) and who can contribute more to the development of the economy. I'll refrain from saying that the criteria should also include cultural compatibility because apparently that's racist.
Afkir mouad
il y a 2 ansVous pouvez m’aider à avoir plus d’information sur la loterie canadienne
Anonyme
il y a 2 ansC'est une lotterie où on perd même quand on gagne.
Vous devriez tenter votre chance dans un pays qui ne vous fera pas poireauter pendant des années pour vous accueillir dans une société où tout coûte de plus en plus cher, et où vivrez une situation de quasi-esclavage (à moins de compétences particulières, que vous pourriez avoir beaucoup de difficulté à faire reconnaitre).