«J’ai encore la flamme pour le droit criminel»
Céline Gobert
2018-08-09 10:15:00
Il avait donné sa démission au poste de directeur de l’aide juridique de Rimouski en juillet 2017, pour dit-il, «laisser les jeunes prendre la relève».
«Je n’étais pas fatigué du droit criminel, j’avais encore la flamme, mais il était temps de tourner une page. Et cela faisait un moment que Me Yves Desaulniers me tentait avec l’idée de les rejoindre, lui et Me Caroline Bérubé.»
Le bilan n’est aujourd’hui que positif pour l’avocat de 66 ans qui a dû se réhabituer à facturer des clients.
«Tous les trois, nous sommes sur la même longueur d’ondes. C’est un bureau qui ne fait que du droit criminel. Donc je peux partager au quotidien mes émotions, mes préoccupations professionnelles avec mes confrères, ça c’est intéressant. À l’aide juridique, même si on est connectés avec plein de juristes sur tout le territoire québécois, il n’y avait pas la même facilité pour échanger car j’avais des collègues civilistes, ou en droit de la famille...»
Des avocats dans l’action
Diplômé de l’Université d’Ottawa et Barreau 1976, Me Joncas a reçu le prix Antonio Lamer en 2017, comme Droit-inc l’indiquait à l’époque. Ce prix est remis aux avocats ayant pratiqué pendant plus de 25 années et reconnaît l’excellence d’une carrière vouée au droit et à la justice.
Me Joncas a notamment exercé pour l’entreprise minière Noranda à Montréal, et a été conseiller municipal du quartier Nazareth à Rimouski mais aussi maire de Gaspé. Il a débuté sa carrière aux côtés de Robert Pidgeon, aujourd’hui juge en chef associé à la Cour supérieure du Québec.
«Un criminaliste, c’est comme un journaliste. Il n’y a pas un jour, pas un dossier qui soit pareil, dit-il. Ça roule, ça roule, c’est dynamique, un dossier peut être bouclé la journée même. Nous sommes des gens dans l’action, dans le fait divers, et est avocat mais aussi travailleur social, psychologue. C’est ça la beauté du droit criminel. »