« Je ne me sens plus en sécurité à Montréal »
Marie-Ève Buisson
2024-08-16 14:15:09
Une avocate partage ses expériences troublantes dans les rues de Montréal, pointant du doigt une inquiétante tolérance à la criminalité…
L’avocate Megan Lynch a récemment partagé ses préoccupations concernant le sentiment d'insécurité croissant dans la Ville de Montréal. Elle raconte des incidents perturbants qui l'ont amenée à se questionner sur l'application des lois et la sécurité des citoyens dans les espaces publics.
« L’autre jour, je me suis fait arrêter par la police. Je roulais en BIXI dans une zone piétonnière. Pendant ma discussion avec les policiers :
- Un homme intoxiqué s’est approché à quelques cm de moi pour me crier des obscénités
- À moins de 10 mètres, des personnes s’injectaient, en plein jour, des drogues dures
Les policiers n’ont pas jugé bon d’intervenir. Je me suis sentie en danger », raconte-t-elle dans une publication LinkedIn.
Ce n’est pas la première fois que l’avocate vit des situations perturbantes à Montréal. Elle s’est fait suivre à de nombreuses occasions et s’est fait crier des mots obscènes tels que « sal*** ».
« Certaines personnes diront que je me fais traiter ainsi à cause de la manière dont je m’habille. Ce n’est pas normal », mentionne-t-elle.
Cette accumulation d'expériences l'a poussée à prendre des mesures pour sa sécurité personnelle, comme éviter de sortir seule après 19h et porter du poivre rose pour se protéger.
« J’ai choisi de vivre dans un condo en hauteur afin de me sentir plus en sécurité, Si j’habitais au rez-de-chaussée, j’aurais définitivement peur de me faire voler ou même de me faire attaquer », explique-t-elle.
En tant qu'avocate, Me Lynch s'interroge sur l'application des lois à Montréal, pointant du doigt ce qu'elle perçoit comme une tolérance inquiétante à l'égard de certains comportements criminels.
Elle exprime donc sa frustration face à ce qu'elle considère comme une application inégale de la loi, se demandant pourquoi certaines personnes semblent bénéficier d'un traitement différent en raison de leur situation particulière.
« Si moi, je décidais de consommer des drogues, je me ferais arrêter dans les deux prochaines secondes. Pour que ma consommation soit acceptée, il faudrait que je m’habille comme une itinérante », dit-elle.
Me Lynch se dit très consciente « que c’est du pur chialage sans amener de solution ».
Toutefois, selon elle, « le droit à la sûreté est un droit fondamental. La loi devrait s’appliquer à tous. Sans exceptions », conclut-elle.