La cave à vin du juge Gomery!
Elyse L. Perreault
2018-10-12 15:00:00
Pas étonnant que cet ancien juge affectionne ce petit plaisir pour se détendre quand on devine le stress et la pression qu’il a dû gérer pendant sa carrière!
Cela dit, à 86 ans, le retraité (depuis 10 ans) dispose désormais de tout son temps pour savourer les petits bonheurs de la vie. Parmi ses favoris: «Ma femme et.. le bon vin!», lance celui qui a accroché sa toge en 2007 après avoir siégé à la Cour supérieure du Québec pendant 25 ans.
Fait amusant : il s’agirait du seul couple de juges ayant siégé au même endroit, pour la même instance et en même temps! Pendant plusieurs années, les tourtereaux ont ainsi quitté chaque matin leur ancien condo du Vieux-Montréal, rue de la Commune, pour se rendre au palais de justice main dans la main. Romantique, non?
Un Pinot à la main
Pour nous présenter ses coups de coeur en matière de vins, l’ancien juge nous reçoit à sa résidence de Havelock, une petite municipalité rurale en bordure de la frontière américaine.
Le domaine fait 165 acres. L’ex-juge octogénaire originaire de l’ouest de Montréal y prend soin de sa ferme, de ses potagers et d’une maison fort chaleureuse qui date des années 1860.
D’emblée, il ouvre une bouteille de Butterfly Ridge, excellent Pinot Grigio californien d’importation privée qui se détaille à 22 dollars. «J’aime la nourriture et celui qui aime la nourriture aime le vin!», dit-il.
«En général, je paye entre 22 et 35 dollars pour une bouteille. Il existe d’excellents vins à des prix très abordables.»
Depuis 25 ans, le président de la Commission sur le scandale des commandites est membre du club d’importation privée The Opimian Society. Bien qu’il lui arrive d’acheter du vin à la SAQ de temps à autre, il commande chaque mois la quasi totalité de ses bouteilles en caisses de 12 via la brochure du club.
Sans prétendre être un spécialiste, il se décrit comme étant un grand amateur de vin qui sait reconnaître et apprécier une bonne bouteille en gardant la modération en avant-plan, tant pour la quantité bue que pour le prix.
«Mon vin favori, c’est celui qui est dans mon verre! Le vin est un plaisir éphémère que l’on savoure dans l’instant présent!»
Les blancs
Me Gomery est un grand amateur de Sancerre. Il a d’ailleurs visité la Vallée de la Loire avec sa femme il y a quelques années. Bien que son Sancerre favori soit uniquement disponible en importation privée (maison Cécile Lebrun), il est possible de se procurer un produit de qualité similaire à la SAQ dans une gamme de prix qui varie entre 15 et 75 dollars.
Le juriste apprécie également la fraîcheur des blancs américains pendant l’été. Il a un faible pour les Chardonnay, qui coûtent généralement une vingtaine de dollars en SAQ. Il estime que la plupart des blancs californiens valent aussi le détour.
Pour quelque chose de plus fruité, Me Gomery opte pour un Riesling alsacien dont on peut trouver de bonnes bouteilles pour moins de 25 dollars. Pour ceux qui veulent se gâter, certaines bouteilles coûtent jusqu’à 285 dollars.
Si vous envisagez un repas de fruits de mer, l’ex-juge propose un Chablis. Il est d’avis que cet accord met-vin est fort appréciable. Son favori est une importation privée qui coûte un peu moins de 20 dollars, soit le Petit Chablis de l’Emblin & Fil. Sinon, en SAQ, les choix offerts sont nombreux et les prix se détaillent entre 15 dollars et 200 dollars.
Autrement, une des appellations d’origine contrôlée (AOC) favorites du juriste est le Saint-Véran, un vin blanc français de la région de Bourgogne dont le cépage dominant est le Chardonnay. La SAQ n’en tient que six sortes pour lesquelles vous devrez prévoir entre 21 et 49 dollars.
Les rouges
Du côté des rouges, l’homme de loi apprécie les Malbec argentins dont on dénombre un peu plus de 80 produits disponibles en SAQ. En prime, les prix sont diversifiés, allant de 8 à 50 dollars, outre deux exceptions à la règle qui coûtent 105 et 129 dollars.
Il retourne aussi vers le Butterfly Ridge, qu’il nous a fait déguster en blanc, mais cette fois-ci dans sa version rouge, un Merlot californien qui coûte un peu plus de 20 dollars. Il s’agit d’une importation privée, mais encore une fois ici, les options en succursale sont nombreuses. Vous pourrez trouver plus de 130 bouteilles coûtant entre dix et… 1050 dollars! De quoi s’offrir un beau cadeau!
Autre suggestion de Me Gomery est une importation, le Château Labadie, un Bordeaux (AOC Côtes de Bourg). Pour l’instant, le seul équivalent qu’on peut normalement se procurer à la SAQ pour 22 dollars n’est pas disponible, mais gardez l’oeil ouvert, peut-être va-t-il revenir sur les tablettes.
Une autre option intéressante selon l’ancien juge est d’opter pour un Nero d’Avola, un sicilien dont la SAQ tient plus de 50 produits. Outre le Donnafugata Mille e Una Note Contessa Entellina 2011, qui dépasse les 300 dollars, les prix varient entre 9 et 79 dollars. Il y en a donc pour tous les budgets.
Finalement, un des coups de coeur de Me Gomery est le Clos de la Grange des Moines, un Costières de Nîmes (AOC) de la Vallée du Rhône, cette région française qu’il affectionne particulièrement. Sa suggestion se trouve en importation privée pour moins de 15 dollars et seulement 12 comparables sont disponibles en SAQ entre 13 et 36$, alors pourquoi ne pas songer à vous faire des provisions!
Bonne dégustation!