La nouvelle Bible des juristes?

C’est mercredi 11 novembre, à l’Hôtel Omni Mont-Royal, qu’a eu lieu un cocktail pour souligner le lancement de l’ouvrage Le grand collectif - Code de procédure civile Commentaires et annotations dirigé par le plaideur chevronné Me Luc Chamberland.

24 auteurs, parmi lesquels des juges de la Cour d’appel, ont participé à la rédaction de cet ouvrage publié aux Éditions Yvon Blais. Avec près de 3000 pages, il a nécessité au total des milliers d’heures de travail selon l’avocat avec qui Droit-inc s’est entretenu le mois passé en raison de son entrée au cabinet Beauvais Truchon après avoir exercé au ministère de la Justice.

« En toute modestie, il s’agit des meilleurs juristes, juges, avocats et praticiens pour parler du nouveau Code de procédure civile ! », lance-t-il avant d’indiquer que l’ouvrage vise à offrir un bon soutien aux juges et avocats dans « l’aventure » qu’est ce nouveau code.

Le plaideur a supervisé le travail, veillant à la cohérence de l’ensemble et mettant un point d’honneur à respecter les avis divergents des auteurs le cas échéant. « On espère être l’ouvrage le plus cité. Ce sont les juges qui décideront s’ils le citent avec approbation ou désapprobation », poursuit Me Chamberland.

Bien connaître les nouvelles règles

Les juristes sur place ont tenu à souligner la parution de cet ouvrage majeur, qui sera mis à jour annuellement, et servira de référence incontournable pour les étudiants, les avocats, les notaires et autres juristes.

C’est le cas par exemple de Me Nancy Lemaitre, Barreau 2003, qui travaille chez Brodeur Hotte, au contentieux de l’Union des producteurs agricoles. Elle voit dans l’application du nouveau code « un changement à 180 degrés » ainsi qu’un « beau défi » pour les avocats.

« J’ai acheté l’ouvrage pour bien connaître les nouvelles règles et délais applicables à la procédure civile, déclare-t-elle à Droit-inc. Il s’agit d’un ouvrage complet, une vraie Bible avec des intervenants vraiment intéressants. »

Un ouvrage « titanesque »

Dans la préface de l’ouvrage, le juge à la Cour suprême du Canada, l’honorable Richard Wagner, n’hésite d’ailleurs pas à vanter les mérites d’un ouvrage qu’il estime « titanesque. »

Il insiste notamment sur la « qualité » de la recherche entreprise par les membres du collectif, la « rigueur de leur analyse »et « l’approche pragmatique » qu’ils ont empruntée.

Selon lui, un tel ouvrage facilite l’exercice des droits et obligations au Québec et par le fait même favorise « l’accès à la justice et le maintien d’une saine démocratie dans notre société de droit. »