La semaine des criminalistes : entre félicitations et remontrances des juges
Gabriel Poirier
2021-05-26 11:15:00
Voici leur histoire.
Les critiques d’un magistrat…
Le juge Rosaire Larouche adressait récemment des critiques à un jeune homme de La Baie, qui a usurpé l’identité de son frère.
« Vite, il faut que je prononce votre peine avant de changer d’idée », a déclaré le magistrat selon Le Quotidien.
« C’est pas fort. C’est le fun d’avoir un frère comme vous ! »
L’accusé, dont l’identité n’a pas été révélée, a été arrêté par des policiers en mars 2020 à La Baie. Sans permis, il présentait des symptômes de facultés affaiblies.
Il s’est désigné sous l’identité de son frère pour éviter les ennuis, toujours selon Le Quotidien.
La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Marie-Ève St-Cyr, a décrit les conséquences des gestes de l’accusé. Son frère, mis en cause à tort, s’est notamment retrouvé avec un permis sanctionné ainsi que des accusations de conduite avec les facultés affaiblies.
« Ça mériterait six, peut-être même neuf mois de prison. Il faut que je prononce votre peine vite au cas où je changerais d’idée », a affirmé le magistrat selon Le Quotidien.
Le jeune homme a été condamné à 100 heures de travaux communautaires. Il sera aussi soumis à une probation de 18 mois.
Cette peine découle d’une suggestion commune de la poursuite et de l’avocat de la défense, Me Denis Otis.
Une mère condamnée
Le juge Jean Asselin, de la Cour du Québec, a condamné une mère à 90 jours de prison discontinue ainsi qu’à 150 heures de travaux communautaires.
La femme de 31 ans a plaidé coupable à des accusation de négligence criminelle pour avoir laissé Carol Pelletier, un pédophile, fréquenter sa fille, entre juin 2017 et avril 2018. Sa fille est aujourd’hui âgée de 15 ans.
« Même si la contrevenante n’a pas commis les agressions sexuelles contre la victime, elle a néanmoins failli à sa tâche de l’aider. La société ne peut tolérer qu’un tel comportement puisse passer sous silence », a affirmé le magistrat selon Le Soleil.
Le magistrat est passé outre certains aspects du témoignage de la victime, au moment de déterminer la peine. Cette dernière aurait préféré que sa mère ne soit pas condamnée à une peine d’emprisonnement ferme.
« Il est particulièrement blâmable que le parent d’un enfant, ici la contrevenante, figure fondamentale pour le bien-être de la victime et de son développement futur, ne puisse assurer sa sécurité. (...) Rappelons qu’elle a été avisée par la DPJ, des risques possibles de maltraitance et de l’abus de la relation malsaine qu’entretenait Carol Pelletier avec la victime. Malgré l’interdiction de contact, elle a défié la mesure de la DPJ », a noté le juge Asselin selon Le Soleil.
Carol Pelletier a été condamné à six ans de pénitencier.
Sauvée par pitou
Une Montréalaise a été sauvée par son chien : il a réussi à faire fuire un violeur, qui tentait de l’agresser.
« La victime s’est mise à crier à l’aide en tentant de se déprendre de l’accusé. Le chien de la victime s’est mis à aboyer et à ce moment, l’accusé a pris peur, a lâché son emprise et a quitté le parc », indique le résumé des faits selon le Journal de Montréal.
L’homme de 45 ans, Martin Lussier, a plaidé coupable de tentative de viol au palais de justice de Montréal.
Étant donné qu’il est un violeur récidiviste, il pourrait écoper d’une longue peine. La Couronne, représentée par Me Jérôme Laflamme, envisage de demander qu’il soit déclaré comme délinquant dangereux ou à contrôler, toujours selon le Journal.
M. Lussier est représenté par Me Michael Morena. La juge Nathalie Duchesneau pilote les procédures.