L’argent public contribue à financer la Conférence de Montréal

Agence Qmi
2012-05-15 07:00:00
À Québec, les partenaires sont le ministère du Développement économique (66 000 $), le ministère des Affaires municipales (66 000 $) et le ministère des Relations internationales (66 000 $).
Au moment d’aller en ligne, Industrie Canada n’avait pas rappelé Argent pour chiffrer la contribution d’Ottawa à la Conférence et établir le nombre de ministères impliqués.

Tourisme Montréal, un organisme privé qui reçoit une aide financière des trois paliers gouvernementaux, n’a pas voulu divulguer le montant qu’il a octroyé. L’établissement d’enseignement HEC Montréal a aussi accordé une commandite de 10 000 $ à l’événement, dont des volets se déroulent aussi à Palm Beach, en Floride, et à Toronto.
L’édition 2012 de la Conférence de Montréal compte parmi ses conférenciers Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine de 1987 à 2006. Le président et chef de la direction du géant de l’énergie GDF Suez, Gérard Mestrallet, est aussi au nombre des conférenciers vedettes, tout comme l’économiste en chef de la firme de notation Moody’s, Mark Zandi.
Piratage de fonds publics
La générosité des organismes publics à l’endroit de la Conférence a fait bondir le fondateur du MÉDAC, Yves Michaud.
« C’est carrément du parasitage de fonds publics », a-t-il dénoncé.
Selon M. Michaud, ce genre d’événement ne génère que très peu de retombées concrètes au Québec, hormis pour ses organisateurs.
« Si Power veut organiser un événement, qu’il le fasse avec son argent et qu’il évite de s’abreuver aux mamelles de l’État », a-t-il dit.
Le fondateur du MÉDAC souligne que l’appui de l’AMF à l’événement de quatre jours est cinq fois plus élevé que la subvention qu’il accorde au MÉDAC, qui intervient sur une foule de dossiers pendant toute l’année.
Le porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge, a parlé cependant d’une commandite qui fera « rayonner l’AMF ». « C’est notre apport pour soutenir un événement très prestigieux », a-t-il commenté.
En entrevue, le président et chef de la direction de la Conférence, Nicholas Rémillard, fils de l’ex-ministre libéral Gil Rémillard, a défendu l’événement en soutenant que ses retombées pour le Québec étaient réelles, bien que difficiles à quantifier. Il a aussi mis de l’avant la pertinence des invités, dans un contexte de turbulences financières mondiales.
Gil Rémillard, rappelons-le, est aussi avocat-conseil au bureau montréalais de FMC, commanditaire majeur de la Conférence.