Le copilote juridique : un rôle d’intermédiaire

Son site est tout jeune, quelques jours à peine. Mais Me Bruno Harvey en est content : pour le moment, celui-ci reçoit un bon accueil!

Me Harvey y propose aux gens de poser - dans un échange complètement confidentiel - leur question. Il leur envoie alors un devis reprenant le coût prévu de sa consultation et un document à signer précisant qu’il s’agit d’un mandat limité.

« Je ne joue pas le rôle de l’avocat, je ne vais pas porter leur affaire devant la justice, je joue seulement le rôle d’intermédiaire, souligne-t-il. Je leur donne le vocabulaire pour dialoguer au mieux avec leurs avocats, je leur explique de quoi sont faits les honoraires, et surtout j’essaye de voir s’ils n’ont pas de moyen de résoudre leur problème à l’amiable. S’il leur faut un avocat, je les dirige vers le bottin des avocats et leur explique comment rechercher un professionnel en fonction de sa spécialité et de leur région, je ne les renvoie pas vers des gens que je connais, ce n’est pas mon rôle. »

Une pratique d’avenir?

Sa consultation de base a un prix fixe de 29,99$. Si des recherches sont nécessaires, Me Harvey évalue le temps nécessaire pour les effectuer et propose un service au taux horaire. Les clients peuvent ensuite signer électroniquement et payer en ligne. Les consultations se font majoritairement sur le web. Une pratique d’avenir ? « À date, les gens sont contents, j’ai l’impression qu’on répond à un besoin. »

Ce service de « copilote juridique » est la résultante de son expérience. Avocat du Saguenay-Lac-Saint-Jean, inscrit au Barreau depuis 1984, il a été durant 15 ans en pratique privée.

Intéressé par l’entrepreneuriat, il a ensuite investi dans un golf, puis dans le monde du spectacle. Avocat avant tout, il a souvent joué le rôle de conseil pour des amis ou des connaissances. « Ils n’osaient pas aller voir un avocat, avaient peur de payer trop cher, alors je leur expliquais en quoi consistaient les procédures ou les honoraires… », explique Me Harvey.

L’idée d’en faire un service établi lui est venu lorsqu’il a pris connaissance du Nouveau Code de Procédure Civile. « Je voulais être l’avocat neutre, le coach des gens qui veulent s’informer et savoir si leur problème doit être nécessairement porté devant la justice ».