Le fédéral ne veut plus de cas comme Turcotte

Agence Qmi
2014-07-15 10:15:00

Ainsi, les individus reconnus non criminellement responsables et qui représenteront un risque élevé resteront enfermés plus longtemps. « Cette loi-là va venir dans les cas de crimes graves, de criminels qui ont vraiment commis des gestes sérieux de ne pas bénéficier, dorénavant, de remise en liberté, même temporaire », a expliqué le sénateur conservateur, Pierre-Hugues Boisvenu.
« On en parle parce qu'il y a des gens qui ont été choqués que M. Turcotte ait été remis en liberté rapidement », a expliqué le sénateur.

Les intervenants craignent cependant que la loi n'atteigne pas le but recherché. « On n'utilise pas des milieux de soins qui sont précieux pour garder des gens. Si ce qu'on veut, c'est les garder pour, entre guillemets, les punir pour s'assurer qu'ils ne ressortent pas trop rapidement, bien, qu'on fasse ça ailleurs que dans les hôpitaux », a pour sa part commenté le Dr Gilles Chamberland, psychiatre.
Avec sa loi, le gouvernement voulait donner une voix aux familles. Dorénavant, les proches de victimes seront même informés avant qu'un individu reconnu non criminellement responsable soit remis en liberté.
« Je suggère qu'on informe les corps policiers pour avoir l'œil ouvert, pour exercer une certaine prévention. Mais par ailleurs, laisser ça à la discrétion et à la connaissance d'une personne qui serait victime ou parent d'une victime, il y a un danger qu'on se retrouve, je dirais, dans une société de cowboys », croit le criminaliste Me Robert La Haye.
L'ex-cardiologue Guy Turcotte, dont l'affaire est à l'origine du changement législatif, a repris le chemin de l'Institut Philippe-Pinel. Il est dans l'attente de son nouveau procès|http://www.droit-inc.ca/article12702&limit_r_modules=Affaire_Turcotte, qui doit se tenir en septembre 2015.