Le Uber pour avocats existe!
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Céline Gobert
2018-07-10 13:15:00
![L’entrepreneur Kevin Gillespie](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22870__Kevin_Gillespie.jpg)
Celui qui se décrit comme un « entrepreneur en série » a eu l’idée de cette application lors d’un cours d’ « hacktivisme juridique ».
L’entrepreneur prévoit lancer une version bêta de Text A Lawyer en août ou en septembre, d’abord dans l'Oregon et l’État de Washington, avant d'étendre ses activités dans 50 États.
Text A Lawyer fonctionne en fait comme un «Uber pour avocats», mais avec deux applications : l’une pour les consommateurs, l’autre pour les avocats.
L’application utilisée par les clients exige un dollar de frais par question soumise, et quatre dollars pour procéder à la vérification des profils et habilités d’exercer des avocats. De plus, les clients sont facturés un peu plus de 20 dollars pour la première question - incluant une brève discussion avec un avocat, et 9 dollars pour chaque question de suivi.
Les clients ont ensuite la possibilité d’imprimer les questions et réponses, et de les utiliser au besoin. Et comme pour Uber, ils peuvent noter les juristes avec qui ils font affaire (mais confidentiellement, en raison de certaines lois) !
Des coûts et des soucis en moins
Dans un contexte assez hostile pour les fournisseurs de ce type de services juridiques alternatifs, souvent accusés par les barreaux de violer les règles de conduite professionnelle, Gillespie croit qu’il a trouvé le moyen de tirer parti de la technologie pour offrir des services moins coûteux tout en se conformant aux règles juridiques.
« Tout le monde a bien 20 dollars, dit celui qui a essayé d’autres modèles de facturation en revenant toujours à celui-ci. J'essaie de combler le fossé qui existe entre les centaines de dollars de l’heure que coûtent les avocats et ce que les cols bleus américains peuvent se permettre de payer.»
De plus, Text A Lawyer est une option à considérer selon lui pour les personnes peut-être moins éduquées et qui pourraient trouver une recherche d’avocats trop lourde.
«Avec Text A Lawyer, on ne choisit pas un avocat. On ne choisit rien, si ce n’est un État et un domaine de droit.»
D’autres projets «juridiques»
Gillepsie travaille actuellement sur d’autres projets, par exemple le développement d’un système « Ai-je besoin d’un avocat?» qui fonctionnerait sur un principe de questions « oui » ou « non » pour y répondre.
Il a également lancé l’idée d’un service appelé « Client Code » sur lequel les avocats pourraient prospecter des clients, identifiés par des tags descriptifs, chaque lettre et chiffre représentant une caractéristique (ex: criminel, niveau d’attention requis, capacité financière, etc). En donnant un code - et non pas des informations spécifiques - les lois en matière de confidentialité ne seraient pas violées.