L’ex-juge Delisle avait une maîtresse

C'est l'ex-juge Jacques Delislequi a lui-même contacté le 911. La bande sonore de l'appel a été entendue, ce matin.

L'accusé y affirme à l'opératrice que sa femme venait de s'enlever la vie et qu'il l'avait retrouvé alors qu'il revenait à la maison.

Il ajoute qu'un revolver se trouvait à côté d'elle.

Calme, mais respirant fort, il a expliqué que sa femme a eu un AVC en 2007 qui l'avait laissée paralysée du côté droit et une fracture de la hanche en juillet 2009, qui a nécessité une longue hospitalisation.

Ce qui semblait être un suicide s'est toutefois transformé en accusation de mettre contre l'ex-juge. Une tache noire dans la main gauche de la présumée victime laissait croire qu'elle n'aurait pu utiliser cette main pour se tirer une balle dans la tête. Mais, comme sa main droite est paralysée, les experts excluent qu'elle ait pu se suicider.

Relation extra-conjugale

Qui plus est, la Couronne a laissé savoir que l'ex-juge Delisle entretenait depuis plusieurs mois une relation extra-conjugale avec sa secrétaire, avec qui il aurait fait des projets de vie commune.

Il faut dire que Delisle, un homme en forme, avait pris sa retraite pour s'occuper de sa femme, affaiblie.

La Couronne aura donc à prouver hors de tout doute raisonnable que Jacques Delisle a bien tué sa femme d'une balle de pistolet à la tempe gauche, et que le tout était planifié. La présentation de la preuve pourrait durer deux à trois semaines.