Ligne haute tension: des citoyens entendus par la Régie de l’énergie

Agence Qmi
2014-07-25 07:00:00

«C’est la première fois à ma connaissance qu’un groupe de cette nature-là, créé en lien avec un projet spécifique dans une région, devient intervenant devant la Régie», a affirmé l’avocat Steve Cadrin, du bureau Dufresne Hébert, de Laval, qui représente ces citoyens.
Hydro-Québec n’a pas été en mesure de nous fournir le nom d’une association ou d’un groupe de citoyens créé spécifiquement pour s’opposer à un de ses projets qui aurait été reconnu par la Régie de l’énergie du Québec comme participant à part entière.
Des audiences de deux jours auront lieu en octobre sur la nécessité de cette ligne de transport de 400 kilomètres entre le lac Saint-Jean et l’île de Montréal qui pourrait être construite au coût de 1,1 milliard $.
Des doutes sur l’utilité du projet.
Au cours des derniers mois, Citoyens sous haute tension et Municipalité régionale de comté de Matawinie, qui mettent en cause la nécessité du projet, ont fait front commun pour obtenir de haute lutte cette reconnaissance.

Avec la décision de la Régie, Citoyens sous haute tension aura avec ses experts, l’occasion de poser non seulement toutes les questions autorisées par le tribunal, mais de contre-expertiser, avec l’aide d’experts, les affirmations du monopole d’État.
«La discussion n’en sera pas une du "pas dans ma cour" a expliqué l’avocat Steve Cadrin. On est là pour discuter des justifications économiques du projet. On ne discute pas du tracé. Il y a d’autres forums pour ça. On sera là pour s’attaquer à la justification économique du projet tel que présenté par Hydro-Québec.»
«Je suis contente de la décision de la Régie et je suis contente non seulement pour eux, mais pour le Québec au complet, a dit la présidente de Citoyens sous haute tension, Chantal Lapointe. Maintenant, ils vont pouvoir nous écouter jusqu’à la fin.»
Une opposition généralisée au projet.
«On voyait que leurs discours changeaient avec les années», a expliqué le maire de Rawdon, Bruno Guilbault.
«Les gens de Lanaudière se sont rendu compte qu’Hydro tenait deux discours», a dit André Dallaire de Saint-Jean-de-Matha, qui a déjà fait avorter un autre projet de construction de ligne à haute tension.
«Ça les a révoltés, a-t-il ajouté. De là, la kyrielle de résolutions de la MRC de Montcalm, de la MRC de Joliette, de la Conférence régionale des élus, de l’UPA. Tout le monde à un moment donné s'est opposé à Hydro.»