L’imam Hamza Chaoui songe à poursuivre Coderre et Ménard

Agence Qmi
2015-02-04 08:56:00

Le Centre « rejette catégoriquement les allégations de tentative de radicalisation des jeunes et exige des excuses de la part des maires Réal Ménard et Denis Coderre». Les deux maires ont empêché l'imam Chaoui d'ouvrir son centre islamique et ils y sont parvenus avec une modification au règlement de zonage.
L'iman s'est défendu en disant qu'il n'est pas un « un agent de radicalisation ». « Je n'ai jamais appelé à la haine ou à la violence contre un groupe identifié dans mes prêches ou dans mes cours, a affirmé Hamza Chaoui, membre fondateur du Centre Ashabeb, dans son communiqué. Au contraire, j'ai toujours encouragé les jeunes à s'intégrer harmonieusement dans la société québécoise, à respecter les lois, à ne pas faire usage de la violence dans la résolution de tout conflit éventuel et à achever leurs études universitaires.»
Denis Coderre persiste et signe

Le maire de Montréal a précisé que le Centre Ashabeb n'est pas le bienvenu pour des raisons d'ordre public. « C'est n'est pas une question de liberté de culte ou de liberté d'expression », a dit Denis Coderre.
« C'est une question de sécurité publique », a souligné le maire pour défendre les modifications au règlement de zonage pour empêcher la mise en place de ce centre communautaire.
Cité hors contexte

Hamza Chaoui a souligné que les extraits de ses cours qui ont pu choquer, notamment concernant la démocratie, les femmes et les homosexuels, ont été cités « hors contexte ».
« Ces citations provenaient de cours soit sur l'histoire islamique soit concernaient des pays musulmans qui appliquent certains préceptes de la législation islamique, a-t-il mentionné mardi matin. De plus, ce que je prêche est fondé sur le Coran et les écrits prophétiques, est suivi par la majorité des musulmans sunnites et se rapproche des fondements des traditions chrétiennes et juives.»
Liberté d'expression
Pour Julius Grey, avocat spécialisé dans les questions de libertés individuelles, Hamza Chaoui n'a pas commis de crime en faisant des déclarations homophobes ou en s'attaquant à la démocratie. « Dans une démocratie, on a le droit d'être contre la démocratie, contre l'égalité des femmes ou des races, a-t-il précisé. Je trouve ça répugnant, personnellement, mais on a le droit.»
Mais l'imam n'aurait pas non plus de munition pour poursuivre Denis Coderre ou Réal Ménard en cour. « Si je défends la liberté d'expression de monsieur Chaoui, je vais encore davantage défendre la liberté d'expression de monsieur Coderre, a ajouté l’avocat. Je pense qu'il a parlé de bonne foi.»
Mtre
il y a 10 ansJe doute que l'imam prenne action contre MM. Coderre et Ménard. Ce faisant, il reconnaitrait la juridiction d'une cour de justice païenne qui n'applique pas la charia.