L’inspecteur général attend toujours ses superpouvoirs

Agence Qmi
2014-04-10 09:26:00

« On souhaite que ce (soit adopté) avant la fin de la session parlementaire», ajoute-t-il prudemment, soucieux de rester hors de la joute politique.
Bien qu’il ait été déposé par l’ancien ministre péquiste des Affaires municipales, ce projet de loi est mort au feuilleton avant de recevoir l’aval des députés provinciaux lorsque le gouvernement du Parti québécois a déclenché les élections, au début du mois de mars.
Ça n’avait pas empêché pour autant le maire Denis Coderre et le conseil municipal de nommer l’ancien procureur de la commission à ce nouveau poste.
«Je suis en poste même si je n’ai pas de pouvoirs de contrainte», poursuit l’inspecteur général, qui assure qu’il est déjà à pied d’oeuvre et mène des enquêtes.
Tout recommencer
Pour l’heure, Me Gallant doit donc se contenter d’enquêter sans les pouvoirs qu’on avait à l’origine prévu de lui confier. Ainsi, il ne peut toujours pas annuler ou suspendre des contrats ni exiger des documents à la Ville et aux entreprises qui obtiennent des contrats municipaux.
Et ce, bien qu’il soit en train de s’installer dans ses nouveaux quartiers et de recruter son équipe et qu’il dispose d’un budget de 5 M$.
Pour qu’il obtienne ces pouvoirs prévus dans le projet de loi péquiste, le gouvernement libéral devra relancer le processus à partir de zéro.
« Il faut recommencer. (...) Je suis tributaire des élus », lance l’ancien procureur de la commission. Il ajoute tenir mordicus à cette indépendance et donc se tenir loin des discussions entre élus.
Priorité pour le maire
En réunion du comité exécutif, hier, Denis Coderre a indiqué avoir discuté avec le nouveau premier ministre Philippe Couillard et il a dressé sa liste d’épicerie pour le gouvernement libéral.
La première des demandes qu’il a formulées hier: le dépôt et l’adoption du projet de loi donnant ses pouvoirs à l’inspecteur général.
Les attentes du maire Coderre sont grandes envers le nouveau gouvernement. Il espère obtenir des élus libéraux, en plus de pouvoirs pour l’inspecteur général, le dépôt du projet de loi sur les régimes de retraite, la refonte du pacte fiscal, ainsi qu’un statut de métropole pour Montréal.
Au lendemain de sa victoire, le premier ministre Philippe Couillard a énoncé ses priorités pour le reste de la session parlementaire. Il n’a pas alors mentionné l’inspecteur général.