Lise Thibault: le témoignage de Labrecque se poursuit

«Je ne sais pas», «Je l’ignore», «Je ne crois pas», «Je ne me souviens pas».

Voilà plusieurs des termes qui sont revenus, mercredi matin, alors qu’André Labrecque s’est retrouvé entre les mains de l’avocat de Lise Thibault, Me Marc Labelle.

Après avoir mentionné ne pas détenir de formation en comptabilité, André Labrecque qui s’est occupé de l’administration du cabinet de la lieutenante-gouverneure de 2000 à 2007 a précisé avoir eu une formation d’un mois avant d’entrer officiellement en fonction.

Selon sa propre définition de tâche, il était autorisé à effectuer des «signatures pour certains documents administratifs du Cabinet (paiements de factures) et il pouvait «procéder au paiement et remboursement de diverses factures».

Lorsqu’en 2007, Lise Thibault soumet l’idée de fournir au vérificateur général les livres de comptes, André Labrecque a avoué qu’il était «contre l’idée» puisqu’il avait peur que cette vérification «éclabousse» Lise Thibault, mais aussi les autres lieutenants-gouverneurs.

Bien qu’il ait administré les fonds publics, le témoin a mentionné qu’il n’a appris qu’au milieu des années 2000 que les 4800 $ alloués par Québec servaient à loger Lise Thibault.

«J’ai toujours considéré que l’argent fourni par Québec était à Lise Thibault», a-t-il dit. Cependant, il a avoué du même souffle que jamais il n’avait fait de chèque à la dame à même ces sommes reçues.

«Est-il vrai de dire que vous n’aviez pas bonne réputation auprès des fournisseurs du Cabinet parce que vous étiez long à payer?» a questionné Me Labelle.

«Je les payais le plus rapidement possible», a dit l’homme qui a semblé de plus en plus mal à l’aise à la barre des témoins.

Pendant ce temps, Lise Thibault a été très attentive s’accordant même quelques sourires à l’occasion.