Me Goldwater s'insurge contre le PQ

L'équipe Droit-Inc
2014-06-13 10:15:00

La jeune femme de 24 ans, qui s'était affichée publiquement contre l'interdiction du port des symboles religieux, reproche à Mme Mailloux, militante pro-charte, au blogueur Philippe Magnan et à La société des amis de Vigile.net d'avoir contribué à la dépeindre comme une manipulatrice à la solde d'intégristes musulmans.
Dans sa requête déposée au palais de justice de Montréal au début du mois de mai, elle réclame la somme de 120 000 $ pour compenser les dommages qu'elle aurait subi pour atteinte à sa réputation, qui, s'ils lui sont accordés, seront remis à la Fondation Paroles de femmes, après le paiement de ses frais légaux.
« Le PQ ne comprend pas le fonctionnement d’une démocratie »
L'avocate spécialisée en droit familial considère déplacé pour des instances politiques de se mêler d’une cause privée dont les tribunaux sont saisis et à l’égard de laquelle elles ne sont pas parties.
« Dans une démocratie constitutionnelle, il y a une séparation des pouvoirs, et le législateur ne peut pas interférer avec la justice(…) , a déclaré Me Goldwater. J'ai toujours dit que le PQ ne comprend tout simplement pas le fonctionnement d'une démocratie, et en voici une autre preuve».
Le 4 juin dernier, Mme Mailloux et son groupe de soutien Soutenons Louise Mailloux ont tenu une conférence de presse suite à la première comparution de l'ex-candidate du PQ au palais de Justice de Montréal.
Ils ont alors qualifié la poursuite en diffamation de « djihad juridique » visant à les intimider, ce que réfute le cabinet Goldwater Dubé, rappelant qu'une poursuite bâillon est une procédure judiciaire intentée par une personne riche ou puissante, à l’encontre d’un défendeur aux moyens modestes, dans laquelle le demandeur réclame des sommes excessives, visant à faire taire le défendeur.
« Goldwater, Dubé a toujours promu un dialogue sain à l’égard du devoir de neutralité religieuse de l’état et la liberté de religion de l’individu, mais pour qu’un tel dialogue s’installe, il faut s’en tenir aux faits et éliminer les attaques personnelles qui peuvent ternir la réputation d’une jeune femme au moment où elle termine ses études universitaires et s’apprête à faire son entrée sur le marché du travail. »