Omar Khadr sera fixé jeudi matin sur sa libération sous caution

Agence Qmi
2015-05-05 13:30:00

Selon les avocats d’Omar Khadr, les arguments d’Ottawa dans cette motion pour obtenir un arrêt des procédures sont «au mieux, conjecturaux» et rien ne prouve que la libération de leur client nuirait au transfert international d’autres prisonniers canadiens.
«Je ne suis pas capable de rendre ma décision aujourd’hui», a dit la juge Bielby, décrétant une suspension de 48 heures du processus de libération, et du même coup acquiesçant partiellement à la demande du fédéral. Omar Khadr doit donc demeurer en prison jusqu’à 9 h 30 jeudi matin.
Toutefois, l’audience prévue mardi après-midi devant la Cour du banc de la reine de l’Alberta à Edmonton, concernant les conditions de sa libération, a été maintenue.
Emprisonné depuis l’âge de 15 ans, Omar Khadr s’est vu accorder une libération conditionnelle le 24 avril par la juge June Ross par ce tribunal parce qu’il a été un «prisonnier exemplaire», lors de sa détention au Canada, ainsi qu'à Guantanamo Bay, la base militaire américaine à Cuba.
Le gouvernement fédéral s’était vivement opposé à la décision de la juge Ross de libérer Omar Khadr et avait dit la semaine dernière qu’il interjetterait appel.
Omar Khadr, né à Toronto, a reconnu sa culpabilité en 2010 pour le meurtre d’un soldat américain en 2002 lors de combats en Afghanistan où il avait suivi son père tué sur place. Il avait 15 ans à l’époque. Il a été transféré au Canada en 2012 depuis Guantanamo Bay, où il était détenu depuis dix ans. Ayant également plaidé coupable à des accusations de crimes de guerre, de complot, de soutien matériel au terrorisme et espionnage, il purge une peine de huit ans dans un pénitencier en Alberta.