Ossements de Cédrika retrouvés: Me Bellemare surpris et soulagé

Me Bellemare affirme que même si l’hypothèse du décès est toujours présente lors d’une disparition d’enfant, il continuait de croire qu’elle était encore en vie. «Je suis très surpris parce que j’étais convaincu qu’elle pouvait toujours être vivante. Le risque est toujours là, mais l’espoir prenait le dessus.»

L’ancien ministre de la Justice se dit maintenant soulagé pour la famille, qui pourra entreprendre un deuil qu’elle n’avait jamais pu faire depuis la disparition en juillet 2007. «Au-delà de l’enquête et de tout le reste, cette découverte est avant tout importante pour que la famille puisse amorcer un deuil plus logique», a confié Me Bellemare, qui n’avait toujours pas réussi à parler au père de Cédrika, Martin Provencher, au moment d’écrire ces lignes.

Récolter de l’information

Toute l’équipe du film «Cédrika», dont fait partie Marc Bellemare, se remettra maintenant à la tâche pour parvenir à faire avancer l’enquête, un travail déjà amorcé depuis juin dernier. «Il ne se passe pas une semaine sans que l’on reçoive de l’information sur cette affaire, des informations sérieuses qui sont traitées sérieusement», a expliqué l’avocat.

Ce dernier estime que lui et son équipe offrent une alternative intéressante aux gens qui ne voudraient pas contacter directement les policiers. «Il y a des personnes qui ont de l’information et qui ont souvent peur de parler à la police pour plusieurs raisons. On utilise donc des outils différents qui permettent de garder la confidentialité en ayant de nouveaux éléments d’enquête», a indiqué Marc Bellemare.

Sentiment de culpabilité

Au lendemain de la découverte des ossements de la petite, qui avait neuf ans au moment de sa disparition, Marc Bellemare espère que le coupable sera retrouvé, même s’il entretient un doute. «La découverte d’ossements ne permet pas nécessairement de faire un lien avec un suspect potentiel», a-t-il ajouté.

L’avocat s’en remet plutôt aux informations du public et à d’éventuels aveux du ou des responsables. «La meilleure façon de retrouver le ou les agresseurs, c’est qu’il y ait des remords, un sentiment de culpabilité. Les coupables souhaitent toujours le silence, pour que les gens et eux-mêmes puissent oublier. À chaque fois que l’affaire refait surface, on souhaite que le responsable puisse libérer le secret», a conclu l'avocat.