Peu d'élus pour le visa de travail aux États-Unis

Agence Qmi
2014-04-07 11:50:00

Les places disponibles sont toutefois rares. Seulement 85 000 visas de travail H-1B sont rendus disponibles à travers le monde. Par contre, un peu plus de 135 000 ont été délivrés en 2012 selon les données fournies par le département d'État américain. Une partie reste inutilisée chaque année, pour être redistribuée.
Le problème, c'est que seulement 51 Canadiens l'ont obtenu en 2012. Le continent asiatique a monopolisé plus de 100 000 visas lors de la même année. Les entreprises qui demandent le visa de travail L-1 pour un transfert d'un maximum de sept ans ont plus de chance : 99 Canadiens ont reçu un feu vert.
D'autre part, les visas d'immigration sont plus faciles à obtenir. Plus de 1900 ont été attribués en 2013. La majorité est toutefois revenue à l'emploi, alors que 254 ont été accordés pour l'emploi.
Les autres moyens
Les Américains sont moins généreux depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001, fait savoir Shlomi Steve Levy, associé du cabinet d'avocats Altro Levy.
«Les normes sont restreintes et beaucoup de gens essaient d'obtenir ces visas, dit-il. Ceux qui en font la demande n'ont pas immédiatement besoin d'aller travailler aux États-Unis. Beaucoup veulent avoir [l'autorisation] dans leur poche arrière. Les vraies personnes qui en ont besoin doivent passer par d'autres avenues.»
En effet, le libre-échange ouvre d'autres portes.
«Il y a des visas d'investisseur, souligne Me Levy. Si jamais les gens ont l'intention d'amener leur entreprise aux États-Unis, il y a des visas pour les filiales canadiennes qui permettent d'envoyer des dirigeants qui seront éventuellement éligibles pour une carte verte. Il y a aussi des visas d'étudiant et des visas attribués à des personnes au talent d'exception, comme les athlètes, comédiens, médecins et autres.»
Certains diront que le mariage permet aussi de s'installer aux États-Unis, mais l'avocat ne le recommande pas.
«Les solutions rapides sont souvent les plus coûteuses à réparer, explique-t-il. Si le mariage ne va pas bien, la carte verte risque de coûter extrêmement cher.»
Une réforme qui faciliterait l'entrée en territoire américain serait appréciée de plusieurs. Me Levy comprend toutefois que les voisins du Sud veulent minimiser la concurrence étrangère pour leurs emplois.
«Ouvrir la porte à d'autres personnes est moins attrayant pour eux, dit-il. Comme dans tout autre domaine, ce sera le lobbying qui fera la différence. Des groupes cherchent à faire augmenter le nombre de places octroyées.»
En attendant, le lobby Compete America estime que 500 000 emplois ne seront pas créés aux États-Unis cette année, faute de réforme de l'immigration.