Prise d’otages: une avocate parmi les victimes

Trois personnes ont été tuées et quatre autres blessées gravement lors de l'opération policière qui a mis un terme, mardi matin, à la prise d'otages qui durait depuis 16 heures dans un café Lindt Chocolat de Sydney, en Australie.

Les deux otages, Tori Johnson, 34 ans, gérant, et Katrina Dawson, une avocate de 38 ans, sont morts au moment où les policiers donnaient l'assaut, après avoir entendu des coups de feu tirés à l'intérieur du café où 17 personnes étaient séquestrées, rapporte La Presse.

Le premier aurait été exécuté par le ravisseur, Man Haron Monis, un islamiste radical de 50 ans, lui-même abattu, tandis que la seconde, mère de trois enfants âgés de moins de 10 ans, aurait été emportée par une crise cardiaque lors de son transport vers l'hôpital.

Mariée à l'avocat Me Paul Smith, un associé de la firme King & Wood Mallesons à Sydney, Me Dawson pratiquait au « Eighth Floor Selborne chambers » en droit bancaire, insolvabilité, faillite, droit commercial et corporatif, droit de la concurrence et de la consommation.

« Katrina était l'une de nos meilleures et plus brillantes avocates. Elle manquera à ses collègues et à ses amis du Barreau, a déclaré dans un communiqué la présidente de l’Association du Barreau de la Nouvelle-Galles du Sud, Me Jane Needham. Elle était une mère dévouée à ses trois enfants et une avocate estimée dans notre communauté ».

Saluée comme une héroïne

Lors d'une cérémonie religieuse à la cathédrale St Mary's à la mémoire des deux victimes qui s'est tenue mardi, ils ont été salués comme des héros pour avoir sacrifié leur vie afin de sauver celle d'autrui, indique La Presse.

Me Dawson se trouvait dans le café avec l'un de ses amies et collègues, Me Julie Taylor qui travaillait avec elle et qui était enceinte. Il semble que Me Dawson soit morte en tentant de la protéger.

Quant à Tori Johnson, selon certaines hypothèses non confirmées, il aurait été tué sur le coup par le preneur d'otage en essayant de le désarmer.

Un acte isolé

Man Haron Monis qui serait identifié comme un «cheikh» autoproclamé d'origine iranienne, aurait un passé judiciaire chargé et souffrirait d'une instabilité mentale jumelée à une « attirance pour l'extrémisme ».

Selon son ancien avocat, Me Manny Conditsis, « ce n'est pas un acte de terrorisme planifié: c'est un individu détraqué qui a posé un geste horrible ». Il a ajouté que « son idéologie est si puissante qu'elle altère son objectivité et son bon jugement ».

D'ailleurs, dans un communiqué plusieurs groupes australiens musulmans ont condamné cette attaque.

- Avec Presse canadienne