Projet Honorer: le juge est pointé du doigt

Agence Qmi
2014-02-14 09:25:00

Me Desrosiers a mentionné que le juge Garneau n’avait pas de respect pour le droit des accusés de pouvoir retenir les services de l’avocat de leur choix, et pour les procureurs.
«L’enquête policière a duré plus de trois ans et demi et les avocats n’ont pas le droit à six mois de préparation», a clamé Me Desrosiers en parlant du fait que le juge Garneau avait réservé la période du 30 juin au 29 août 2014 pour la tenue de l’enquête préliminaire.
C’est cette goutte qui a fait déborder le vase du côté de la défense qui soutient que le juge a fixé, le 1er octobre dernier, une date sans qu’aucune des parties ne fasse la demande d’une enquête préliminaire, ce qui est hors norme selon les arguments de Me Desrosiers.
Mise en cause dans ce dossier, la Couronne représentée par Me Richard Rougeau admet que la position du juge Garneau lors des trois audiences précédentes n’est pas «un chef-d'œuvre de clarté».
Cependant, il est d’avis que le juge a été ouvert d’esprit et qu’il a tenté d’orienter les avocats d’un mégadossier, même si ce n’était pas toujours «élégamment».
La juge St-Gelais a pris la question en délibéré en précisant qu’elle rendrait une décision rapidement.
Les 37 coaccusés du projet Honorer ont été arrêtés le 3 mai 2013.
Parmi les accusés, l’ancien maire de Laval, Gilles Vaillancourt, est soupçonné de gangstérisme de complot, de fraude, d'abus de confiance et de corruption.