Prolongation de la commission demandée

Le porte-parole du Parti Québécois (PQ) en matière d’éthique et d’intégrité, Stéphane Bergeron, a déclaré que les commentaires de l’enquêteur à la retraite Sylvain Tremblay étaient suffisamment « troublants » pour exiger que la commission entende d’autres témoins, même si la période consacrée aux audiences publiques a pris fin la semaine dernière.

M. Tremblay, un ancien responsable des opérations SharQc et Diligence sur le crime organisé, a raconté au quotidien Le Devoir que la commission Charbonneau avait « escamoté des cibles très importantes » qui auraient permis d’en apprendre davantage sur le financement au Parti libéral du Québec (PLQ).

Sylvain Tremblay a notamment raconté que la CEIC avait omis d’entendre un témoin de « haut calibre » qui aurait permis d’établir des liens entre le PLQ, le financement des partis politiques et l’octroi des contrats publics.

Stéphane Bergeron estime que les échéanciers qui ont été imposés à la commission ne justifient pas « qu’on précipite la fin des travaux et qu’on n'aille pas au fond des choses ».

Il juge particulièrement inconcevable que la commission chargée de faire la lumière sur l’octroi et la gestion des contrats dans l’industrie de la construction n’ait pas entendu l’ancien grand argentier du Parti libéral, Marc Bibeau, dont le nom a été mentionné par plusieurs témoins ayant défilé à la barre.

« Ça n’a (…) pas de bons sens, s’est indigné le député de Verchères. C’est la même personne qui se présentait comme faisant partie de l’équipe du premier ministre [et] qui allait voir les entrepreneurs en leur disant : “si vous donnez du financement (au PLQ), il va y avoir des contrats”».