Remboursement anonyme

Agence Qmi
2013-12-03 09:18:00

Pour avoir du succès, le gouvernement devrait ainsi permettre «aux personnes qui ont quelque chose sur la conscience d’aller voir le gouvernement en toute quiétude», souligne le plus important regroupement patronal de l’industrie.
De son côté, l’Association des ingénieurs-conseils du Québec ne demande pas formellement l’anonymat des entreprises qui participent «au processus de remboursement». L’Association est toutefois ouverte à l’idée.
La PDG de l’organisme qui représente une quarantaine de firmes d’ingénierie, Johanne Desrochers, souligne que ses membres ont déjà payé le gros prix et que leur image est entachée.
«Aujourd’hui, les donneurs d’ouvrages sont gênés. Ça ne va pas passer le test du micro s’ils donnent un mandat à une firme qui a été citée à la commission Charbonneau. Si c’est ça, disons-le tout de suite et vendons-nous parce qu’en réalité, il n’y a pas d’avenir», a lancé Mme Desrochers en commission parlementaire.
Elle a demandé du même souffle «plus d’incitatifs pour que les entreprises viennent rembourser les sommes».
En effet, l’AICQ souligne que ses membres «craignent les conséquences d’un éventuel remboursement sur l’issue de recours criminels» et demande une forme d’immunité.
Dans son mémoire, l’organisme patronal demande une forme d’amnistie. «Toute transaction effectuée dans le cadre du programme devrait régulariser la situation de ces firmes de façon décisive et complète», peut-on lire dans le mémoire de l’organisme.
Les entreprises membres de l’AICQ souhaitent aussi éviter de payer des intérêts sur les sommes remboursées, «notamment lorsque les infractions ont pris place longtemps avant le recours».
Par ailleurs, l’Ordre des ingénieurs croit que le projet de loi 61 devrait aller plus loin que l’industrie de la construction et viser tous les marchés publics.
De l’avis du président de l’OIQ, Daniel Lebel, le «prochain scandale» d’ici deux ou trois ans viendrait de la «dérape» des projets informatiques.
«Je n’ai pas de dénonciations, mais j’en entends parler comme président de l’Ordre. Est-ce que ça ne vaudrait pas la peine d’ouvrir le projet de loi à d’autres secteurs que la construction?», s’est-il questionné.