Robert Hakim témoigne des conséquences de l’enquête et du procès sur sa vie

Son avocat, Me Jean-Marc Fradette, a ainsi tenté de convaincre le tribunal d'ordonner l'arrêt des procédures contre l'ex-directeur général du Théâtre du Saguenay.

M. Hakim a déclaré avoir subi de nombreux préjudices, avant même le dépôt des accusations, en raison notamment de la médiatisation de l'enquête policière.

Le producteur de spectacles a expliqué que toutes ces procédures avaient miné sa crédibilité auprès du public et auprès de personnes rattachées au monde du spectacle, avec des conséquences majeures sur son travail, mais aussi sur son entourage et ses finances. Il s'est dit condamné avant même d'être accusé.

Me Fradette a invoqué aussi une série d'incidents survenus pendant le procès pour justifier sa requête, au point de faire dire à l'accusé qu'il avait l'impression que l'on s'acharnait sur lui.

Me Fradette a aussi prétendu que le ministère public a tenté de cacher la vérité et qu'il s'est même rendu complice d'un parjure. L’avocat de Robert Hakim pense obtenir gain de cause.

La Couronne a admis que son représentant, Me Sébastien Vallée, avait violé à une occasion le droit de l'accusé d'avoir accès à toute la preuve nécessaire pour se défendre. Il s'agissait, selon Me Catherine Dumais qui représentait la Couronne, d’une erreur de bonne foi, sans intentions malveillantes.

La Couronne soutient toutefois qu'il n'y a aucune preuve voulant que le ministère public ait déposé des accusations sans fondement. Selon Me Catherine Dumais, les procédures sont toujours équitables et Robert Hakim peut toujours avoir le droit à une défense pleine et entière. Elle a donc demandé au juge de poursuivre les procédures.

La décision sera rendue le 11 novembre.