Ses ventes de toges explosent!
Agence Qmi
2016-01-29 15:20:00
La designer spécialisée dans la fabrication de toges sur mesure est même sur le point d’embaucher une cinquième couturière pour travailler dans son atelier situé dans la Petite Italie, à Montréal. «J’ai besoin de plus de mains pour aider», illustre-t-elle.
Depuis le 1er janvier, tous les avocats qui font du droit criminel doivent porter la toge en tout temps en salle d’audience. Ceux qui oeuvrent en chambre civile sont quant à eux exemptés.
Ce seraient les largesses vestimentaires prises par certains avocats dans les dernières années qui auraient fini par tanner les juges, d’après ce que confiaient plusieurs avocats jeudi sur Droit-inc.
Si plusieurs avocats nouvellement assermentés contactent Mme Eriksson, elle reçoit aussi plusieurs appels de clients réguliers qui veulent une nouvelle ou une seconde toge.
En affaire depuis neuf ans, elle n’a pas le temps de créer d’autres vêtements, outre les toges et les rabats. Actuellement, il faut compter entre un mois et cinq semaines pour la livraison d’une toge, un délai légèrement supérieur à l’habitude.
En revanche, chez De Lavoy, principal fabricant de toges au Québec, on n’a pas noté une augmentation marquée des commandes. «Les avocats ont tous déjà une toge. Certains ont la même depuis 25 ans», a indiqué une dame, qui n’a pas voulu s’identifier au téléphone.
Une toge peut coûter entre 450 $ et 1200 $, dépendant du modèle et du tissu. Pour les rabats, les prix varient entre 20 $ et 95 $.
Une avocate s’est fait sévèrement réprimander par un juge parce qu’elle portait une blouse de couleur pêche sous son tailleur. Le juge a cru qu’elle n’avait rien en dessous.
Un avocat s’est présenté en cour en jeans, sans toge.
Une avocate est allée faire une comparution au palais de justice de Montréal dans un tailleur bleu poudre.
Un avocat s’est présenté devant un juge avec un veston vert. «On dirait qu’il s’en allait dans un cocktail», nous a-t-on indiqué.
En été, certains avocats portaient des bas sous leurs sandales, avec leur complet.
Vu depuis le port de la toge obligatoire
Un avocat de Saint-Jérôme avait oublié sa toge et ne pouvait donc pas officier devant un juge. Un procureur lui a prêté sa toge «pour cinq minutes» et s’est retrouvé chassé de la salle d’audience pendant 30 minutes.
Un avocat montréalais s’est rendu dans un palais situé à une heure de son bureau, où il avait oublié sa toge. Il a discuté d’un dossier avec le procureur, mais ne pouvait pas entrer en salle d’audience. Il a demandé à un collègue de faire la remise pour lui.
Un avocat ayant oublié sa toge a écrit un message sur Facebook pour tenter d’en trouver une avant de passer devant le juge.
Plusieurs avocats conservent dorénavant une toge dans leur casier au palais de justice de Montréal, et une autre dans leur voiture.
Avocat
il y a 8 ansMon titre dit tout. fini le niaisage. beau décorum