Tony Accurso poursuivi par...ses avocats!
Mathieu Galarneau
2019-07-04 10:15:00
Mercredi, le cabinet De Grandpré Chait a déposé une demande introductive d’instance en Cour supérieure réclamant 485 000 $ plus intérêts pour honoraires impayés contre Accurso et sa compagnie Simard Beaudry.
La poursuite est soutenue par le président du cabinet Me Éric Lalanne.
Joint par Droit-inc, De Grandpré Chait n’a pas voulu émettre de commentaires étant donné que l’affaire est devant les tribunaux.
Accurso avait demandé les services du cabinet pour assurer une défense dans trois causes portées devant les tribunaux dès novembre 2017.
Le mois précédent, Accurso avait allongé 40 000 $ pour retenir les services de la firme.
Dans la poursuite, De Grandpré Chait affirme avoir reçu, pour ses services, le 14 février 2018, un premier paiement de 271 206,23 $.
Mais le 15 octobre suivant, alors que la facture des honoraires dépassait alors les 300 000 $, l’avocat corporatif de Tony Accurso, Me Guillaume Rochon, informait De Grandpré Chait que leurs services ne seraient plus nécessaires dès le 25 octobre suivant.
De novembre 2018 à janvier 2019, Me Rochon et son collègue Me Marc Labelle, qui défend Accurso dans ses causes criminelles, ont affirmé au cabinet qu’ils recevraient leurs honoraires dès la vente d’un pipeline de Simard Beaudry dans l’Ouest canadien. Or, à ce jour, De Grandpré Chait n’a pas reçu un rond allègue le cabinet.
La poursuite affirme que Tony Accurso s’était engagé, le 4 février 2019, lors d’un appel téléphonique avec Me Martin Delisle, à payer une somme forfaitaire de 185 000 $, plus les honoraires de 300 000 $.
Après avoir mis en demeure Accurso et Simard Beaudry le 24 mai dernier, De Grandpré Chait a finalement décidé de les poursuivre pour 485 000 $ plus intérêts et frais de justice.
Accurso, habitué du palais de justice
Tony Accurso fait les manchettes depuis plusieurs années, après avoir subi deux procès pour fraude et corruption. Son premier procès avait avorté puisqu’une jurée avait dit avoir reçu des informations d'une personne liée à un témoin important et en avait fait part à deux autres jurés. En juillet 2018, il a finalement été reconnu coupable de fraude, de complot pour fraude, de complot pour corruption et d'abus de confiance et condamné à quatre ans de pénitencier. Il demeure toutefois libre en attendant son appel.