Un ancien juge renvoyé parce que «trop à l'écoute» des employés

Agence Qmi
2014-03-19 13:15:00
Juge retraité du Tribunal canadien des droits de la personne, M. Deschamps a siégé au conseil d'administration d'Urgences-Santé de 2005 à 2010.
Insensibilité au sommet

«Ceux qui sont en haut, je ne sais pas s'ils sont sensibles à la réalité sur le terrain. J'ai l'impression qu'ils ne la connaissent pas et ne veulent pas la connaître», ajoute-t-il.
Or, au moment d'entamer la formation des employés au code d'éthique, M. Deschamps dit s'être fait montrer la porte par la direction.
«Ils ont vu qu'on laissait parler les gens et ils n'ont pas aimé ça, dit-il. On m'a reproché d'aller sur la route. Mais, si je donne une formation, je dois savoir si elle tient la route!»
Pour M. Deschamps, cela s'ajoute à la liste des signaux d'alarme que la direction refuse de voir.
Culture du blâme
«Comment se fait-il qu'après toutes ces années, on est toujours dans le même marasme? Il faut regarder ceux qui gèrent l'organisation. C'est une culture du blâme, à Urgences-Santé. Ce n'est pas une organisation en santé.»
Un premier porte-parole d'Urgences-Santé a d'abord indiqué vendredi dernier ne pas être au courant des raisons du départ de M. Deschamps.
Hier soir, la direction d'Urgences-Santé a précisé que M. Deschamps n'a pas été congédié, mais que son mandat à titre de consultant était complété et qu'il n'a simplement pas été renouvelé.
«On n'allait pas utiliser les fonds publics pour maintenir un consultant alors qu'on a les ressources en place», a dit la porte-parole, Johanne Dufour.
Le déploiement du code d'éthique a depuis été complété.