Un avocat champion en français!

Alexandre Motulsky-Falardeau
2013-03-29 15:00:00

Me Guindon a reçu le trophée officiel des mains d'Abdou Diouf, secrétaire général de l'organisation internationale de la Francophonie, en plus de gagner un voyage à Paris.
Passionné de culture générale, cet avocat spécialisé en droit civil et commercial, et plus spécialement en droit de la construction et des sûretés, a su utiliser ses connaissances de la langue française et de la géographie internationale dans un autre domaine que le droit.
Maîtrise du français, bon pour les affaires!
Est-ce que les qualités pour gagner un tel concours sont utiles pour un avocat?
"C'est certain que mes aptitudes linguistiques et mon intérêt pour la culture me donnent un avantage non négligeable sur mes confrères", fait-il valoir.
Quand les avocats écrivent une procédure, c'est important de choisir les bons mots, raconte-t-il. Car chaque mot porte en lui le poids d'une histoire et est rempli de sens. Il faut donc savoir choisir le mot juste.

Quand il rencontre des clients, il tente de "bien parler", car il juge que cela l'aide à avoir de bonnes relations avec ceux-ci. Le fait d'être cultivé lui permet, par exemple, de faire des références à l'histoire pour intéresser un juge.
Et il ne faut pas oublier le caractère imagé de la langue. "Quand on plaide ou quand on veut faire comprendre quelque chose aux juges, c'est évident que la culture peut aider", dit-il.
Il explique que cela lui permet d'illustrer ce que parfois le langage juridique a de la difficulté à exprimer. C'est pourquoi le recours à des références à l'Histoire peut être utile et didactique.
"Il y a toujours des avantages à savoir bien écrire, entre autres, parce que les juges aiment que les textes soient rédigés dans une langue parfaite, sans faute, impeccable. Faire des fautes dans une requête, cela paraît très mal."
L'aventure de l'avocat n'est toutefois pas terminée, puisqu'il devra retourner en France l'an prochain pour y défendre son titre.
À suivre…