Un nouveau cabinet spécialisé en preuve électronique

Mes Duncan Fraser et Philippe Gollin ont lancé un cabinet bilingue à Ottawa baptisé Noticia. Un nom qui fait référence à « notitia, soit « la preuve », en latin ».

De quoi donner le ton, puisque le cabinet se veut être un fournisseur de services axés sur l’indexation, l’analyse de l’information, la gestion de la preuve électronique et l’eDiscovery.
L’eDiscovery est la gestion, la révision et l’administration de la preuve en utilisant la technologie.

Le cabinet utilise le codage prédictif ainsi que toutes les nouvelles techniques qui permettent de faciliter la révision documentaire juridique.

« Les clients exigent des services spécialisés d'analyse d'information nécessitant des solutions sophistiquées auprès des avocats et des cabinets d'avocats. La profession juridique canadienne évolue rapidement et Noticia améliorera la valeur de chaque projet de preuve électronique en utilisant une stratégie analytique et des outils numériques modernes », assure Me Fraser.

Les deux fondateurs sont familiers des nouvelles technologies utilisées dans le milieu du droit.

Me Fraser a été vice-président du cabinet Wortzman (aujourd’hui repris par McCarthy Tétrault) puis a travaillé pour le cabinet boutique torontois Heuristica Discovery Counsel, spécialisé dans les domaines que veulent développer les deux associés. Il a également exercé au sein du contentieux civil du ministère fédéral de la Justice. Le quinquagénaire est membre du Barreau du Manitoba depuis 1996.

Me Gollin quant à lui est diplômé de l’Université d’Ottawa et membre du Barreau du Haut-Canada depuis 2015. Ce presque trentenaire a travaillé dans différents cabinets de litige à Ottawa puis au contentieux civil du ministère fédéral de la Justice ainsi qu’au cabinet Heuristica Discovery Counsel.

Faire avancer le droit

Les deux hommes espèrent « faire avancer le droit avec ce qui est disponible comme outils électroniques » et surtout, « adapter la vision du cabinet à la preuve d’aujourd’hui qui est de plus en plus en format électronique ».

Parmi leurs clients potentiels, des ministères, d’autres cabinets, des avocats solos ou encore le service juridique d’une entreprise. « Le timing est excellent, car nous voyons que la plupart des cabinets de taille moyenne ne peuvent désormais plus passer à côté de la preuve électronique », ajoute Me Gollin qui espère ainsi faciliter le travail des avocats et l’accès à la justice.

Il rappelle d’ailleurs que dans le domaine, le Québec est largement en retard par rapport à l’Ontario. « Pour nous, c’est important d’aider le Québec, car le but est aussi d’harmoniser les pratiques », dit l’avocat.

À terme, les deux associés espèrent pouvoir étendre leurs services à Toronto et Montréal et ont de larges ambitions. « Nous voulons créer un cabinet qui va changer la pratique juridique canadienne », explique Me Gollin.