Une action collective en vue contre la taxe rose ?
La Presse Canadienne
2017-02-15 09:53:00
La demande a été déposée mardi devant la Cour supérieure de Montréal par le cabinet d'avocats Légal Logik.
L'action, si elle est autorisée, visera plusieurs entreprises comme des pharmacies et des grandes chaînes qui fabriquent ou vendent des produits de soins corporels: Unilever, Shoppers Drug Mart (Pharmaprix), Jean Coutu, Uniprix, Loblaws, Wal-Mart et Familiprix.
La représentante du groupe est Aviva Maxwell, une Montréalaise qui est entrepreneure et mère de trois enfants.
Mme Maxwell dit avoir acheté dans un Pharmaprix un déodorant de 48 grammes de marque Degree pour 3,44 $, et avoir ensuite remarqué que celui pour homme de la même marque, bien qu'il se détaillait aussi 3,44 $, comportait 76 grammes, soit près du double.
La liste des ingrédients est identique, est-il indiqué dans la procédure judiciaire.
Il s'agit de discrimination basée sur le sexe, soutient Mme Maxwell. Et cette discrimination est une faute qui engendre la responsabilité des fabricants et des vendeurs desdits produits.
Comme dommages, elle réclame la différence de coût entre les deux produits -à quantité égale - soit 1,27 $, en plus de 50 $ pour des dommages moraux et 50 $ en tant que dommages punitifs, pour un total de 101, 27 $.
Un calcul similaire s'appliquera aux membres du groupe, qui sont estimés à des millions de personnes, selon les avocats de Légal Logik qui pilotent le dossier.