Une amitié Facebook, indice de partialité?
Éric Martel
2019-03-11 10:15:00
Un autre juge sera donc appelé à déterminer si la femme en question obtiendra la garde exclusive de son enfant.
C’est après une audience en juin 2017 lors de laquelle la mère indiquait que son ancien conjoint l’avait abusé que le juge Michael Bitney a accepté sa demande d’amitié.
Avant que le procès ne soit terminé, la femme aurait apposé des mentions j’aime sur 18 des photos du juge et en aurait commenté deux autres. Elle aurait également partagé la publication d’un ami en commun ayant pour thème la violence conjugale.
Pour sa part, le juge n’aurait ni aimé, ni commenté une publication de la femme.
Dévoilée au grand jour
Un mois plus tard, le magistrat aurait accordé à sa nouvelle amie Facebook la garde légale exclusive de son enfant.
Lorsque leur amitié sur le réseau social a été découverte, le juge Bitney s’est défendu, en indiquant que celle-ci n’avait aucunement influencé sa décision. Il a ajouté que sa décision avait été prise bien avant qu’il n’accepte la demande de la mère.
La Cour d’appel a déterminé que ne pas divulguer l'amitié de Facebook a accentué l'apparence de partialité entre le juge et la demanderesse.
Selon le comité permanent du Barreau américain, les juges peuvent être actifs sur les réseaux sociaux dans la mesure où ils évitent tout contact minant leur impartialité.