Vidéotron poursuivi pour 3,5 millions $ !
Julien Vailles
2017-07-12 14:00:00
C’est ce qui est allégué dans une requête déposée au Palais de justice de Montréal.
En effet, la Société de transport de l’Outaouais (STO), qui dessert la Ville de Gatineau, en a contre le géant de la câblodistribution, alléguant que par la faute de celui-ci, elle n’a pas pu compléter à temps son projet de réaménagement du corridor ferroviaire « Rapibus ». Elle réclame à ce titre 3,5 millions de dollars.
C’est le cabinet Lavery qui représente la STO dans cette affaire, et plus précisément Me Julie Grondin.
Un gênant câble enfoui
Retour en 1994. Alors que CP Rail était propriétaire d’une « emprise ferroviaire » de 15 kilomètres dans le secteur de Gatineau, Vidéotron avait conclu avec CP un contrat qui lui permettait d’enfouir un câble de fibre optique sous le tronçon ferroviaire. Lorsque cette emprise ferroviaire a changé de mains, Vidéotron a pu conserver son câble qui y était enfoui.
Jusqu’à ce que la STO acquiert, en 2008, le tronçon ferroviaire en question. Dans le cadre du projet de réaménagement Rapibus, elle a pris connaissance de la présence du câble optique et a demandé à Vidéotron de le déplacer temporairement, lit-on dans la demande en justice.
Mais voilà, bien qu’informée de la date du début des travaux de la STO en octobre 2009, Vidéotron n’a procédé à l’enlèvement de son câble qu’en février 2011, allègue-t-on. Par conséquent, Rapibus n’a été inauguré qu’en 2013, deux ans plus tard que ce qui avait été initialement prévu.
Des travaux plus difficiles
À cause de la présence prolongée du câble de fibre optique, la tâche a été infiniment plus délicate pour l’entreprise responsable de l’excavation dans les travaux. Cette dernière a d’ailleurs réclamé un montant de plus de 19 millions de dollars à la STO pour compenser cette difficulté supplémentaire. Une entente est finalement survenue pour un montant de 2,6 millions de dollars.
De plus, un commerce situé aux abords de l’emprise ferroviaire, affecté par le retard dans les travaux, a poursuivi la STO et obtenu gain de cause pour un montant de 330 000 $.
Les frais de relocalisation du câble de fibre optique ont par ailleurs été assumés par la STO, qui a déboursé plus d’un million de dollars pour ce faire.
En plus de ces sommes, qui sont à présent réclamées à Vidéotron, la STO exige aussi 500 000 $ pour compenser ses efforts supplémentaires dans la gestion du projet Rapibus. La facture totale s’élève donc à 3 460 902,60 $.
Vidéotron a dit « examiner actuellement la poursuite et ne peut commenter les procédures à ce stade-ci ».
Anonyme
il y a 7 ansLa banderole rouge avec l'inscription "EXCLUSIF"qui semble sortir tout droit des années 90 est vraiment surutilisée par Droit-Inc. On y croit plus, OK?!